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Birmanie / Japon

Birmanie : le Japon attentiste

Article publié le 01/10/2007 Dernière mise à jour le 01/10/2007 à 13:57 TU

Le vice-ministre japonais des Affaires étrangères, Mitoji Yabunaka, s'est rendu en Birmanie pour enquêter sur la mort du journaliste tué lors des manifestations de Rangoon.(Photo : AFP)

Le vice-ministre japonais des Affaires étrangères, Mitoji Yabunaka, s'est rendu en Birmanie pour enquêter sur la mort du journaliste tué lors des manifestations de Rangoon.
(Photo : AFP)

Le débat se poursuit sur l'opportunité des sanctions qui pourraient être prise à l'encontre de Rangoon. Un débat qui concerne tout particulièrement deux pays : la Chine et le Japon, deux des principaux fournisseurs d'aide à la Birmanie. A Tokyo, la controverse est très vive depuis la semaine dernière et la mort d'un journaliste japonais durant la répression. Mais le gouvernement de Yasuo Fukuda estime que c'est à la Chine de faire le premier pas.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Pour le Japon, s’il y a un pays monde qui est en mesure d’exercer une influence déterminante sur la junte en Birmanie, c’est la Chine. La Birmanie, ajoute-t-on à Tokyo, vit aux dépens des investissements chinois. Seule la Chine peut forcer les généraux birmans à dialoguer avec les moines, les opposants au régime militaire.

Le Japon attend de voir si la Chine prendra ou non des sanctions contre les généraux birmans, si elle interviendra dans leurs affaires pour les obliger à renoncer à la force, au risque pour ces mêmes généraux, d’être confrontés à un mouvement de démocratisation.

Le secrétaire général du gouvernement japonais, Nobutaka Machimura dit aujourd’hui : « Si le Japon prend des sanctions contre la Birmanie avant la Chine, s’il rappelle son ambassadeur et suspend son assistance technique, les généraux birmans dépendront encore plus de la Chine pour la survie de leur régime et le Japon perdra son influence auprès d’eux ».

Mais le secrétaire général du gouvernement japonais ajoute : « Si les Nations unies sanctionnent la Birmanie, le Japon suivra aussitôt l’ONU ». Un Japon qui est après la Chine, l’un des principaux fournisseurs d’aide à la Birmanie et qui entretient les meilleurs rapports avec les différentes juntes en Birmanie depuis plus d’un demi-siècle.