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Revue de presse Asie

Revue de presse Asie du 1/10/2007


Les opposants en exil alimentent l’information sur les événements en Birmanie

En Birmanie, de nombreux journaux ont été interdits de parution. Mais les sites internet des opposants en exil sont toujours consultables. Sur le site Mizzima, réalisé par des opposants basés en Inde, on trouve de nombreux témoignages. D'après des Birmans, joints à Mandalay, la deuxième ville du pays, des membres de l'USDA, une milice de la junte au pouvoir, sont venus recruter sur place. Ils offrent 3 000 kyats, environ 3 dollars par jour, aux pauvres venus des bidonvilles pour qu'ils se chargent de la sécurité dans la ville.

Toujours selon Mizzima, on retrouve ces gens des campagnes et des quartiers pauvres dans les rues de Rangoon. Ils sont d'ailleurs de plus en plus nombreux. Un témoin explique que ces hommes chargés de la sécurité ne connaissent pas la ville et sont tellement pauvres qu'ils ne portent pas de sandales.

Ils ne sont évidemment pas seuls à assurer la sécurité. Dans les rues de Rangoon, des camions militaires sont postés à chaque coin de rue. Un témoin raconte : « J'ai vu des habitants circuler par groupe de trois ou quatre. J'ai entendu des gens dire qu'ils étaient déterminés à manifester. Ils doivent attendre le bon moment, et le bon endroit. Et s'ils ont une chance, ils recommenceront ».

La fin du mouvement d’opposition en Birmanie ?

A ce propos, de nombreux journaux se demandent si la fin du mouvement de protestation est arrivée. D'après les personnes interrogées par un journaliste de The Australian à Rangoon, il n'y a plus vraiment d'espoir. Une jeune femme qui a participé aux manifestations explique qu'il n'est plus possible de l'emporter. Elle a été séparée de son fiancé quand des coups de feu ont été tirés, et ne l'a plus jamais revu depuis. « Ce sont les moines qui nous donnent de l'espoir », dit-elle enfin.

La visite de l'émissaire spécial de l'ONU, Ibrahim Gambari ne semble pas susciter l'enthousiasme. « Gambari vient, dit un homme, mais je ne pense pas que cela fera une différence ».

Le même sentiment est exprimé dans un éditorial du site Mizzima. « Si la visite de Gambari n'est pas fondée sur une détermination absolue, cela n'a aucun sens mais surtout, c'est un faux-espoir cruel pour ceux qui meurent en Birmanie », écrit en somme l'éditorialiste. Pour lui le seul véritable espoir, c'est l'opposante birmane Aung San Suu Kyi, toujours assignée à résidence.

Les rumeurs se multiplient au sujet de la famille du numéro un birman

Quand l'information manque, les rumeurs circulent de plus belle, au sujet des dissensions au sein de la junte, mais surtout à propos de la famille du général Than Shwe, le numéro un du régime. On disait sa famille au Laos la semaine dernière, mais les soupçons se portent maintenant sur Dubaï, d'après le site Irrawaddy.

Un Birman aurait vu la famille de Than Shwe s'enregistrer dans un hôtel de luxe de Dubaï. Les opposants birmans sont sûrs que les membres de la famille de Than Shwe ont quitté le pays au premier jour de la répression contre les moines pour se mettre en sécurité. On les attendait à Singapour, où ils ont une résidence, mais il serait trop facile de les repérer là-bas.

Au-delà de la polémique, cela révèle surtout l'importance des rumeurs en un tel moment, la moindre faille de la junte est guettée avec attention et toute information débusquée sur la junte est une petite victoire pour les opposants.

Le mouvement de protestation mené par des moines birmans inspire les opposants tibétain

Sur le site d'opposants tibétains Phayul, un article publié dans le journal anglais The Guardian est mis en avant. Avec un titre très clair : « La force spirituelle des moines birmans prouve que la religion a un rôle en politique ».

L'auteur voit dans le bouddhisme un moyen efficace de rassembler les foules. Et rappelle que les moines tibétains ont eux aussi été victimes de la répression en 1987, lorsqu'ils ont planté le drapeau tibétain dans la capitale Lhassa, occupée par les Chinois.

En Chine, justement, le China Daily se félicite de la création d'une chaîne de télévision en langue tibétaine diffusée 24h/24. Mais ce n'est évidemment pas un pas en avant pour le nationalisme tibétain, puisque très symboliquement, cette chaîne est lancée le jour de la 58e fête nationale chinoise. Quant aux programmes, on y retrouvera essentiellement du folklore et des séries traduites en tibétain.

Au Cambodge, le roi Norodom Sihanouk est déprimé

D'après Cambodge Soir, le roi Sihanouk a le blues, il ne veut plus être importuné et ne veut même pas de cérémonie pour son anniversaire, dans un mois. Dans un communiqué, il demande que toutes les correspondances inutiles, mails, lettres et fax cessent. Le communiqué précise que le roi est « très âgé, très affaibli et très démoralisé ». Il ne veut pas recevoir de félicitations. Mais il signale que ses opposants peuvent s'attaquer à lui par courrier. Simplement, ils n'ont pas le droit de le calomnier.

Il est plutôt étonnant de voir un roi avouer ainsi ses états d'âme. On peut rappeler peut-être que Norodom Sihanouk prend ses distances alors qu'il vient de refuser de témoigner au cours du procès chargé de juger les responsables du génocide perpétré par les Khmers rouges.  


par Julie  Lerat

[01/10/2007]


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