par RFI
Article publié le 02/10/2007 Dernière mise à jour le 02/10/2007 à 02:10 TU
Le but officiel de l'Africom est d'aider l'Afrique à se stabiliser et à renforcer sa sécurité en aidant au professionnalisme militaire de ses forces armées.
( Photo : Stuttgart.army )
La page web est restée désespérément blanche ce lundi, alors que l'est de l'Afrique était réveillé depuis une bonne dizaine d'heures. Africom promettait pourtant d'ouvrir son site dès ce lundi Ier octobre, jour de son intronisation officielle. Un décalage qui est un peu à l'image de ce commandement encore balbutiant, qui commence à s'installer à partir d'aujourd'hui à Stuttgart en Allemagne, en attendant de trouver à terme un siège sur le continent africain.
Pas de discours, pas de cérémonie non plus pour l'occasion : la confirmation du général William Ward, le commandant de l'Africom, est attendue seulement dans la semaine, sans plus de précision.
De toute façon, il ne s'agit que d'un pré-lancement : le commandement africain du Pentagone ne sera pas opérationnel à 100 % avant octobre 2008. Et encore faudra-t-il que, d'ici là, il règle la question du siège - qui paraît délicate.
Plusieurs pays ont fait plus ou moins officiellement acte de candidature, à commencer par le Liberia, mais aussi le Kenya, Sao Tome et il faudra les départager.
Mais, dans le même temps, beaucoup d'autres, et non des moindres, ont exprimé de vives réserves : l'ensemble des Etats du Maghreb, l'Afrique du Sud et la Libye.
Pour la plupart, ces pays redoutent d'être embarqués dans une « guerre contre le terrorisme » dont ils n'auraient pas le contrôle ; et considèrent qu'outre leur chasse à al-Qaïda, les Américains cherchent surtout à protéger leur pétrole du Golfe de Guinée.