Article publié le 02/10/2007 Dernière mise à jour le 02/10/2007 à 06:07 TU
Le juge parle de « désastre » mais indique que le dossier « dément les accusations de conduite criminelle ». Le jugement a provoqué un tollé dans les associations d'hémophiles.
( Photo : AFP )
Avec notre correspondante au Canada, Pascale Guéricolas
Dévastés, sans voix, sous le choc, voilà comment l’on pourrait décrire certaines des victimes du sang contaminé au Canada, après avoir pris connaissance du verdict d’acquittement de 4 médecins accusés de négligences criminelles.
Ces malades ne comprennent pas qu’il soit si difficile de trouver des responsables pour les erreurs médicales qui ont conduit à la contamination du sang dans les années 80 et au début des années 90.
Une commission d’enquête a déjà pourtant clairement établi que la Croix rouge avait conscience des risques que présentaient certains stocks sanguins à l’époque.
Depuis, cet organisme a présenté ses excuses, et ne peut plus collecter de sang au Canada.
Prouver qu’il y a eu volonté de négligence ou de nuire auprès d’un tribunal s’avère donc apparemment beaucoup plus difficile, comme le montre ce verdict d’acquittement.
Mais l’un des médecins en cause, responsable des transfusions sanguines à la Croix rouge, devra bientôt faire face à la justice à nouveau : dans quelques semaines, il devra répondre d'un manque de vigilance envers les donneurs de sang, entre 1984 et 1985.