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Birmanie

Fin de mission pour l'émissaire de l'ONU

par  RFI

Article publié le 02/10/2007 Dernière mise à jour le 02/10/2007 à 15:51 TU

L'émissaire de l'ONU, Ibrahim Gambari, pose aux côtés d'Aung San Suu Kyi avant son départ de Rangoon.(Photo : Reuters)

L'émissaire de l'ONU, Ibrahim Gambari, pose aux côtés d'Aung San Suu Kyi avant son départ de Rangoon.
(Photo : Reuters)

Ibrahim Gambari, l'émissaire spécial des Nations unies a quitté la Birmanie ce mardi. Sa visite visait à convaincre la junte militaire de mettre fin à la répression des manifestations qui agitent le pays depuis plus d'un mois. Gambari est finalement parvenu, pendant ces 4 jours, à faire la navette entre la junte et l'opposition.

Même si rien n'a filtré de ses différentes entrevues, Ibrahim Gambari a au moins rempli une partie de sa mission : rencontrer le numéro un birman et la leader de l'opposition.

Pourtant, les officiels de la junte lui ont donné du fil à retordre. C'est seulement au bout de quatre jours d'attente et deux tentatives restées sans succès, que l'émissaire de l'ONU est parvenu à rencontrer le chef de la junte, le général Than Shwe. La rencontre a finalement eu lieu ce mardi à Naypyidaw, la nouvelle capitale birmane.

De retour à Rangoon, à 400 kilomètres de là, Ibrahim Gambari a ensuite pu s'entretenir de nouveau avec Aung San Suu Kyi. L'entrevue n'a duré qu'une quinzaine de minutes, mais l'émissaire de l'ONU avait déjà rencontré l'opposante birmane pendant plus d'une heure dimanche.

Ibrahim Gambari a donc réussi son pari de faire la navette entre ses deux interlocuteurs principaux, même si son voyage en Birmanie a été entièrement piloté par la junte.

Avant de pouvoir rencontrer Than Shwe, il a notamment dû se rendre, escorté par des militaires, dans une région reculée du nord-est du pays. Là, sur un terrain de sport, le régime avait réuni des dizaines de milliers de personnes manifestant leur soutien aux autorités.


Le bilan des dernières semaines de manifestations est toujours officiellement de 13 morts. Mais le ministre des Affaires étrangères australien, Alexander Downer estime qu'une trentaine de personnes ont été tuées et 1 400 arrêtées, des bonzes en majorité, dont on est sans nouvelles.

A New York, devant l'Assemblée générale de l'ONU, le ministre birman des Affaires étrangères, Nyan Win a accusé lundi les manifestants d'être des opportunistes politiques manipulés depuis l'étranger.

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