par RFI
Article publié le 03/10/2007 Dernière mise à jour le 03/10/2007 à 16:54 TU
Pour cette cinquième audience, le procès devait en théorie aborder les questions de fond. Mais la réalité est plus compliquée. Ces derniers mois des conflits de procédure ont retardé l'ouverture du procès et mercredi, accusation et défense évocant de nouveaux désaccords, la décision a été prise d'ajourner encore une fois l'audience.
En réalité, selon l'avocat du gouvernement, il s'agit de gagner du temps. Les négociations entre le laboratoire pharmaceutique et le Nigeria ont commencé il y a une semaine. Elles viseraient à trouver une solution à l'amiable entre les deux parties, et ce, en dehors des tribunaux.
Reste les familles des 11 victimes présumées qui attendent réparation depuis 1996. Elles se sont présentées à la Cour aujourd'hui, en vain, pour assister au procès tant réclamé. En revanche, aucun des neuf prévenus n'étaient présents.
Vingt-neuf d'accusation ont été retenus contre le laboratoire pharmaceutique par l'Etat de Kano : comportement anti-éthique, complot, dissimulation et mort de victime innocente, sont quelques-uns d'entre eux.
Pfizer nie en bloc ces accusations. Pour l'entreprise pharmaceutique, les 11 personnes ne sont pas mortes à cause des médicaments en phase de test, mais à cause de l'épidémie de méningite qui ravageait alors la région.