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Japon

N'entre plus au Japon qui veut !

Article publié le 05/10/2007 Dernière mise à jour le 05/10/2007 à 06:15 TU

Les étrangers désireux d'entrer au Japon devront accepter d'être photographiés et de fournir leurs empreintes digitales, dans le cadre d'un renforcement des mesures antiterroristes. Ces nouvelles dispositions concerneront tous les ressortissants étrangers âgés d'au moins 16 ans, à l'exclusion des résidents permanents comme les Coréens nés au Japon, a annoncé jeudi le ministère de la Justice.

 

L’aile sud du terminal 1 de l’aéroport international de Narita, au Japon.(Photo : AFP)
L’aile sud du terminal 1 de l’aéroport international de Narita, au Japon.
(Photo : AFP)

 

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Ces nouvelles mesures japonaises rendant obligatoires la saisie des empreintes digitales et de la photographie des étrangers de plus de 16 ans sont calquées sur celles adoptées aux Etats-Unis après les attentats du 11 septembre 2001.

Le Japon conservera à vie les empreintes digitales des visiteurs étrangers. Les résidents permanents et les diplomates en sont exemptés.

Les compagnies aériennes devront fournir une liste des passagers et des membres d'équipage avant que les avions atterrissent au Japon, pays qui reçoit chaque année plus de 7 millions de visiteurs étrangers.

L'an dernier, Amnesty international avait critiqué ces mesures. Dans les années 80, l'obligation faite aux étrangers résidant au Japon d'apposer leurs empreintes digitales avait soulevé de vives protestations et conduit à son abrogation.

L'an dernier, Doudou Diène, le rapporteur spécial pour les Nations unies sur le racisme et la discrimination au Japon, avait mis en garde contre la tendance à criminaliser les étrangers sous prétexte de lutter contre le terrorisme. Adopter une loi spéciale obligeant les étrangers à donner leurs empreintes digitales revient à pointer le doigt sur eux comme ennemi potentiel, avait déclaré Doudou Diène.