Article publié le 07/10/2007 Dernière mise à jour le 07/10/2007 à 00:52 TU
Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry
Quel avenir pour le pays ? C’est ce soir l’une des questions qui hantent les esprits au Pakistan.
Pervez Musharraf est indéniablement le grand vainqueur des urnes. Mais il ne s’agit encore que d’une maigre certitude. Le général Musharraf ne pourra être officiellement déclaré élu que si la Cour suprême, qui a été saisie par les membres de l’opposition, reconnaît la légitimité de sa candidature. Une décision qu’elle ne rendra pas avant le 17 octobre. Une date importante donc pour le chef d'État sortant. Mais un autre enjeu de taille attend Pervez Musharraf. Il s’agit des élections législatives.
Ces élections se déroulent au suffrage universel direct. C’est donc le moment où Pervez Musharraf va devoir se confronter au vote populaire. Et c’est sans doute la crainte d’être désavoué par la rue qui a poussé le chef d’Etat à conclure un accord de réconciliation avec l’ancien Premier ministre Benazir Bhutto, l’une des principales figures de l’opposition.
Si cette femme, qui dirige le Parti du peuple pakistanais, devait remporter les législatives, le général Musharraf pourrait alors bénéficier d’un puissant soutien et renforcer sa position. Mais pour l’heure, il reste encore bien des inconnus avant d’imaginer un quelconque partage du pouvoir.