Article publié le 09/10/2007 Dernière mise à jour le 09/10/2007 à 17:41 TU
La rue de Bilbao où la voiture d'un membre de la sécurité du parti socialiste espagnol a été brulée par l'attentat de l'ETA.
(Photo : AFP)
Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
Beaucoup de confusion règne autour de cet attentat d’ETA, le troisième depuis août. Apparemment, le garde du corps d’un élu municipal socialiste a été brûlé au deuxième et au troisième degré, notamment au visage, alors qu’il allait utiliser sa voiture garée dans un parking. Une bombe-ventouse a alors explosé, une méthode utilisée depuis longtemps par les terroristes basques pour assassiner leurs cibles.
Ce qui est sûr, c’est que c’est bien ce garde du corps qui était visé, et non l’élu municipal qu’il protégeait, ce dernier étant actuellement en vacances du côté de Valence, sur la côte.
ETA n’a pas l’habitude de viser des gardes du corps. Ce peut être une attaque indirecte contre le gouvernement basque modéré qui est responsable de la sécurité des gens menacés, et notamment des élus municipaux non-nationalistes.
Quoi qu’il en soit, ETA avait besoin d’agir et de montrer sa force, au lendemain de l’incarcération de 17 dirigeants séparatistes.
L’organisation armée a d’autant plus besoin de faire parler d’elle qu’elle est très affaiblie par les récents coups de filets policiers. Des policiers qui, en deux mois, ont pu déjouer six attentats et empêcher qu’il y ait une seule victime.