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Ukraine / Russie

Kiev et Gazprom règlent leur conflit sur le gaz

Article publié le 10/10/2007 Dernière mise à jour le 10/10/2007 à 04:48 TU

Le logo de Gazprom, en façade du bâtiment du gouvernement russe, en 2006.( Photo : AFP )

Le logo de Gazprom, en façade du bâtiment du gouvernement russe, en 2006.
( Photo : AFP )

L'Ukraine et le groupe gazier russe Gazprom ont signé ce mardi un accord censé régler leur conflit sur le gaz. Il y a une semaine, Gazprom avait créé l'affolement en annonçant qu'il cesserait ses livraisons si l'Ukraine ne payait pas ses dettes avant la fin octobre. Vladimir Poutine, qui recevait ce mardi le Premier ministre ukrainien Victor Ianoukovitch, s'est dit « très satisfait que le problème ait été réglé à la fois entre les entreprises et au niveau gouvernemental ». L'accord avec le gouvernement ukrainien intervient alors que les tractations continuent entre pro-russes et pro-occidentaux à Kiev, pour la formation du nouveau gouvernement. Gazprom est souvent présenté comme un bras de levier économique de la diplomatie russe.

Avec notre correspondante à Moscou, Virginie Pironon

Selon cet accord, Kiev s’engage à rembourser d'ici la fin du mois sa dette, fixée à 1,2 milliard de dollars. Selon l’agence de presse russe Interfax, l’Ukraine pourrait rembourser en partie Gazprom en lui transférant des réserves de gaz.

Cette fin de crise a eu lieu à l’issue de discussions entre le patron de Gazprom, Alexei Miller, et le ministre ukrainien de l’Energie, Iouri Boïko, et alors que ce mardi, le toujours Premier ministre ukrainien le pro-russe Viktor Ianoukovitch est arrivé à Moscou pour y rencontrer son homologue russe Viktor Zoubkov, ainsi que le président Vladimir Poutine.

Depuis le début de la crise, Gazprom se défend de vouloir jouer les trouble-fête dans le jeu politique ukrainien. Pour le géant russe du gaz, le différend est uniquement commercial ; d’ailleurs, fait-il remarquer, il s’est interdit d’intervenir pendant les élections législatives ukrainiennes.

Il reste qu’a Kiev, les négociations entre pro-occidentaux et pro-russes se poursuivent, pour la constitution du gouvernement.

Depuis Moscou, cette affaire sonne comme un avertissement envers l’égérie de la révolution orange, Ioulia Timochenko.