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Coopération régionale / Russie

Un nouveau gazoduc pour contourner la Russie

Article publié le 11/10/2007 Dernière mise à jour le 11/10/2007 à 05:14 TU

La plupart des anciens pays communistes sont dépendants des importations énergétiques de la Russie, tout comme plusieurs autres pays européens. Un quart du gaz consommé en Europe vient de Russie.(Photo : AFP)

La plupart des anciens pays communistes sont dépendants des importations énergétiques de la Russie, tout comme plusieurs autres pays européens. Un quart du gaz consommé en Europe vient de Russie.
(Photo : AFP)

L’Azerbaïdjan, la Géorgie, la Pologne, l’Ukraine et la Lituanie ont signé à Vilnius ce mercredi le prolongement d'un oléduc reliant à terme Odessa en Ukraine à Gdansk en Pologne, en évitant la Russie, pour se dégager de la domination énergétique de Moscou. L'actuel oléoduc ukrainien achemine du pétrole russe de Brody, près de la frontière polonaise, vers Odessa, sur la mer Noire. Le projet prévoit un renversement du flux du pétrole, et le passage par le centre de la Pologne à Plock jusque Gdansk.

Avec notre correspondante à Vilnius, Marielle Vitureau

C'est un geste très politique que l’Azerbaïdjan, la Géorgie, la Pologne, l’Ukraine et la Lituanie ont réalisé en signant cet accord sur la construction d’un oléoduc reliant la ville ukrainienne d’Odessa à Gdansk la polonaise, et qui transportera du pétrole azerbaïdjanais. 

La Russie sera ainsi évitée : une victoire pour ces pays qui subissent depuis de longs mois les humeurs de Moscou pour leurs approvisionnements en ressources énergétiques, comme en témoigne Romas Svedas, directeur de la politique économique au ministère lituanien des Affaires étrangères : « L’énergie n’est pas seulement un instrument économique, c’est aussi un instrument politique. La Lituanie est dans une situation particulière : nous sommes totalement dépendants d’une source unique, le gaz de la Russie. Nous n’avons aucune interconnexion avec l’Union européenne ».

Isolée énergétiquement, la Lituanie, tout comme les deux autres pays baltes, souhaite donc la création d’une véritable politique énergétique européenne commune.

Pour assurer sa sécurité énergétique, le pays balte prévoit aussi, avec l’Estonie, la Lettonie et la Pologne, de construire une nouvelle centrale nucléaire pour remplacer celle d’Ignalina qui devra fermer fin 2009.

La construction de câbles électriques reliant la Lituanie à la Pologne mais aussi à la Suède est également en cours de discussion.