Article publié le 12/10/2007 Dernière mise à jour le 12/10/2007 à 17:09 TU
Sur cent-quatre-vingt et un candidats qui étaient en lice cette année, ce sont l'ancien vice-président démocrate américain Al Gore et le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), qui ont remporté le prix Nobel de la paix 2007. Le prix leur a été attribué pour leur contribution à l'éveil des consciences sur les risques liés au réchauffement climatique.
Ancien vice-président de Bill Clinton et candidat démocrate malheureux à la Maison Blanche en 2000 face à George W. Bush, Al Gore, 59 ans, a contribué à vulgariser le sujet complexe du réchauffement avec son documentaire Une vérité qui dérange, primé aux Oscars. Primé aux Oscars, le film de 96 minutes a contribué à vulgariser un sujet complexe et à sensibiliser l'opinion publique à la menace climatique.
« La récompense du Prix Nobel de la Paix attribué à Al Gore et au Giec est une claire reconnaissance d'un mouvement mondial croissant pour arrêter le changement climatique », a indiqué Hans Verolme, le directeur du Programme pour le changement climatique du WWF. « C'est un symbole de la formidable admiration que nous ressentons tous vis à vis du GIEC pour son travail et notre gratitude pour Al Gore qui est le champion de cette cause », a-t-il ajouté. Réactions de Jean Jouzel.
Vice président du GIEC
« Le rôle du GIEC est de porter un diagnostic sur les différents aspects du changement climatique. »
Marc Bied-Charreton se réjouit de cette attribution du Prix Nobel de la Paix à Al Gore et au GIEC.
Président du Comité français de lutte contre la Désertification
« Il y a des efforts d'investissement dans le milieu naturel à faire au nord et au sud. »
Marc Bied-Charreton souligne que, si le Nobel de la Paix est attribué à l'ancien vice-président américain Al Gore et au panel de l'ONU sur le climat, cela établit très clairement le lien jusqu'alors quelque peu occulté entre le réchauffement climatique et le risque de conflits armés à travers le monde.
Désormais, estime-t-il, la protection du climat apparaît, de facto, aussi prioritaire que le furent en leur temps le combat contre l'apartheid ou les mines anti-personnel, la fin du conflit au Vietnam, la paix en Amérique centrale ou entre l'Egypte et Israël. Car le réchauffement climatique présente in fine des risques potentiels de conflits, comme le souligne Marc Bien-Charreton.
« Ce que l'on fait, maintenant, aura des effets dans vingt ans... »