par RFI (avec AFP)
Article publié le 12/10/2007 Dernière mise à jour le 12/10/2007 à 18:49 TU

C’est à la demande du président de la fédération comorienne, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, que l’UA a décidé d’imposer ces sanctions pendant 45 jours. « Si durant cette période, les autorités illégales d’Anjouan acceptent d’organiser de nouvelles élections, ces sanctions seront levées », a déclaré, à Addis-Abeba, Saïd Djinnit, responsable du Conseil de paix et sécurité de l’UA. D’autres mesures sont envisagées par l’UA, notamment un blocus aérien et maritime. A Moroni, les autorités fédérales se sont déclarées « satisfaites » au sujet de l’application des sanctions contre les responsables anjouanais.
Les responsables du gouvernement de l’île d’Anjouan refusent toujours d’accéder aux exigences de l’UA, soulignant que les sanctions auront des effets négatifs dans toute la fédération comorienne. Ils demandent, à leur tour, l’instauration d’un dialogue intra-comorien et l’organisation d’un scrutin dans toutes les îles de l’archipel. Le colonel Mohamed Bacar a dit qu’il n’est pas inquiet par les sanctions de l’UE.
«Je dirais que, peut-être, l'Union africaine n'a plus de solutions à nous proposer.»
La République fédérale islamique des Comores, située à 300 kilomètres du Mozambique et de Madagascar, est composée de trois îles volcaniques : Grande Comore, Anjouan et Mohéli, qui ont opté pour l’indépendance en 1975, tandis que Mayotte a choisi de rester française. Les Comores ont connu une vingtaine de tentatives de coup d’Etat depuis l’indépendance. Plus de la moitié de la population comorienne, évaluée à 750 000 habitants, vit en dessous du niveau de pauvreté, selon les organisations humanitaires internationales, ce qui explique le grand afflux de clandestins vers Mayotte.
Le président comorien, Ahmed Abdallah Mohammed Sambi, a effectué une visite à Paris, fin septembre. Le président Nicolas Sarkozy lui a apporté son appui, « conformément aux recommandations de l’UA, préconisant des élections transparentes dans les plus brefs délais à Anjouan ». Sarkozy et Sambi ont décidé de mettre en place un « groupe de travail de haut niveau » en vue d’un accord bilatéral sur le développement conjoint Mayotte-Comores.
«Nous nous félicitons de ces sanctions. Elles ont l’intérêt de clarifier la position de l’Union africaine vis à vis du régime rebel de Mohamed Bacar.»