Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Mexique

Fortune de Vicente Fox : enquête parlementaire

Article publié le 12/10/2007 Dernière mise à jour le 12/10/2007 à 22:17 TU

L'ancien président mexicain Vicente Fox, interviewé en direct le 8 octobre par Larry King, présentateur vedette d'une émission de CNN.(Photo : Reuters)

L'ancien président mexicain Vicente Fox, interviewé en direct le 8 octobre par Larry King, présentateur vedette d'une émission de CNN.
(Photo : Reuters)

L'ex-président mexicain Vicente Fox (2000-2006), soupçonné de détournements de fonds publics et de campagne, va être l'objet d'une enquête parlementaire, a annoncé la Chambre des députés. L'étalement de la richesse de l'ancien président empoisonne le gouvernement de Felipe Calderon. D'après la déclaration sur son patrimoine publiée dans la presse mexicaine, la fortune de Vicente Fox est passée entre 2001 et 2006 de 2 à 6 millions de dollars.

Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy

La clameur sociale pour éclaircir l’origine de la fortune de l’ancien président Vicente Fox et de sa famille a conduit les députés de tous les partis à approuver la création d’une commission d’enquête. Le ministre de l’Intérieur, pourtant du même bord politique, a lui aussi donné son feu vert, offrant d’ouvrir largement les archives gouvernementales.

Vicente Fox étale partout sa richesse, en parle à tort et à travers, et roule dans un véhicule de luxe de provenance douteuse. Bref, on lui reproche de s’être enrichi avec les contrats d’Etat.

Dans une entrevue à la chaîne américaine CNN, Vicente Fox estime qu’on lui fait un mauvais procès et qu’il n’a rien à se reprocher : qu’ils fassent leurs enquêtes, ce sont des bêtises. Il n’est pas certain que cette commission veuille aller jusqu’au bout.

Néanmoins, c’est la première fois dans l’histoire du Mexique qu’un ancien président est mis sur la sellette. Son parti le PAN, la droite au pouvoir, ne le laissera sans doute pas tomber, mais il voudrait au moins qu’il se taise et disparaisse. Vicente Fox a très mal pris le conseil. Il estime maintenant qu’on veut à tout pris le bâillonner.