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France

Le «chien de guerre» Bob Denard est mort

par  RFI

Article publié le 14/10/2007 Dernière mise à jour le 14/10/2007 à 14:03 TU

L'ancien mercenaire français Robert Denard, protagoniste pendant trente ans de plusieurs coups d'Etat en Afrique continentale, dans l'archipel des Comores et au Moyen-Orient, est mort samedi à l'âge de 78 ans.

Le mercenaire Bob Denard, le 4 octobre 1995 aux Comores.(Photo: AFP)
Le mercenaire Bob Denard, le 4 octobre 1995 aux Comores.
(Photo: AFP)

Bob Denard, c'est avant tout le symbole d'une époque marquée par la Guerre froide et la toute puissance de réseaux peu regardants sur les moyens à utiliser pour atteindre leurs buts.

Exécuteur de basses œuvres pour son propre compte, Bob Denard affirmait avoir souvent agi, aussi, en sous-main pour l'Etat français.

Aventurier sans aucun scrupule, il était un des derniers représentants des mercenaires à l'ancienne, persuadés d'être investis d'une mission patriotique.

Partout où il a sévi, Bob Denard a laissé des traces. Après avoir été expulsé de l'armée, il devient policier au Maroc, dans l'organisation clandestine La Main Rouge.

Protecteurs haut placés

Après un passage dans l'ex-Congo belge, il rejoint les forces loyalistes du Yémen. Il forme aussi des mercenaires, pour des actions en Angola et dans l'ex-Rhodésie appelée aujourd'hui Zimbabwe.

Dans les années, 90 il est reconnu coupable d’avoir participé à un putsch manqué au Bénin.

Ces trente dernières années, son nom a surtout été associé aux Comores. Impliqué dans plusieurs coups d'Etat, il devient le commandant en chef de l'armée comorienne.

En  juillet dernier il est d'ailleurs condamné à quatre ans de prison dont trois avec sursis pour l'organisation d'un coup d'Etat en 1995 contre le président comorien Saïd Mohamed Djohar.

Grâce à ses protecteurs haut placés, Bob Denard est toujours passé entre les mailles de la justice. Durant toute sa vie, il n'aura séjourné que quelques mois en prison.