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Cuba / Venezuela

Castro-Chavez: coups de fil amical en direct à la télé

Article publié le 15/10/2007 Dernière mise à jour le 15/10/2007 à 02:39 TU

Fidel Castro (à gauche) et Hugo Chavez le 30 janvier 2007(Photo: AFP)

Fidel Castro (à gauche) et Hugo Chavez le 30 janvier 2007
(Photo: AFP)

Pour la première fois depuis quinze mois, les Cubains ont eu l'occasion d'entendre leur président Fidel Castro, en direct. Il était en effet l'invité surprise du président vénézuélien, Hugo Chavez, dans son émission radio-télévisée hebdomadaire «Allô président», réalisée en direct de Santa Clara, dans le centre de Cuba en hommage à Che Guevara.

Avec notre correspondant à La Havane, Guillaume Decamme

Cela commence comme dans une émission à grand spectacle avec, en guise de monsieur Loyal, le président vénézuélien, Hugo Chavez, exceptionnellement venu jusqu'à Santa Clara, au centre de Cuba, pour son « Allô président » dominical : « et voici Fidel, depuis La Havane, allez, on l'applaudit bien fort ».

Mais pas d'entrée en fanfare, pas d'arrivée sous les vivats du public du studio itinérant du président Chavez, non l'invité principal d'« Allô président » est au téléphone : « Ah, mais je ne m'entends pas, il faut que j'éteigne ma télévision ! »

Plutôt d'humeur rigolarde, Fidel Castro, pour ce premier direct depuis la série d'opérations chirurgicales qui le tiennent éloigné du pouvoir. D'ailleurs, pour couper court à toute spéculation, le président cubain tient à montrer qu'il est bien installé devant son écran, en train de regarder son héritier politique. « Je vois que tu gesticules de la main gauche ! »

Au programme de ce dialogue entre amis, une dose d'économie politique, deux mesures de dissertation sur les prix du pétrole et des torrents d'ironie déversés sur le président américain, George W. Bush.

Mais au bout d'une heure et demie, les impératifs médicaux du patient Castro reprennent le dessus : « Bon, il faut que j'aille prendre mes médicaments ».

Et c'est un Hugo Chavez plus castriste que jamais qui clôt la conversation par le traditionnel cri de ralliement des révolutionnaires cubains : « La patrie, le socialisme ou la mort ».