Article publié le 15/10/2007 Dernière mise à jour le 15/10/2007 à 05:53 TU
Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
Ibrahim Gambari avait initialement prévu de retourner en Birmanie à la mi-novembre après son premier séjour suite à la répression sanglante des manifestations de bonzes fin septembre.
Sa tournée de sept pays asiatiques, dont la Chine, l'Inde et le Japon, a pour but de pouvoir retourner plus tôt en Birmanie où les arrestations d'opposants et les mauvais traitements en prison se poursuivent.
Seules des pressions de pays voisins et notamment de la Chine peuvent amener la junte birmane à donner rapidement un nouveau visa au diplomate onusien.
Cette tournée a aussi pour but de forger un consensus régional sur la façon d'opérer un processus de transition démocratique en Birmanie. La tâche ne sera pas facile.
Le Premier ministre thaïlandais Surayud Chulanont a déjà indiqué que son gouvernement nommé par l'armée après un coup d'Etat n'avait pas la légitimité suffisante pour exercer des pressions sur le régime birman.
Les Etats-Unis, quant à eux, pensent qu'Ibrahim Gambari devrait remettre à plus tard ses consultations avec les pays asiatiques et faire le forcing pour se rendre immédiatement en Birmanie afin d'essayer de mettre un terme à la répression qui se poursuit.