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Togo

Elections paisibles

par  RFI (avec AFP)

Article publié le 15/10/2007 Dernière mise à jour le 15/10/2007 à 19:43 TU

Tout s'est  - grosso modo - bien passé. Aucun incident n'a été signalé dans le pays, si ce n'est ici et là quelques dysfonctionnements. Il s’agit d’un scrutin très ouvert, étant donné que pour la première fois tous les partis politiques ont pu participer. Près de trois millions d’électeurs étaient appelés à choisir 81 députés parmi les 2 100 candidats representant 32 formations politiques. Les observateurs ont pu constater une forte participation, ce qui n’était pas le cas lors des législatives de 2002, boycottées par les principaux partis d’opposition, ni lors de la présidentielle d’avril 2005, marquée par des violences, suite au décès du général Eyadema, après 38 ans de règne. Tout porte à croire que les électeurs togolais ont bien décidé de tourner la page.

Les élections au Togo ont connu une forte mobilisation.(Photo : Reuters)
Les élections au Togo ont connu une forte mobilisation.
(Photo : Reuters)

Les élections du 14 octobre ont été marquées par « le calme, la sérénité et la discipline », selon le quotidien d’Etat Togo Presse, tandis que le périodique de l’opposition Liberté soulignait que « tout s’est passé dans une ambiance bon enfant », malgré quelques problèmes d’organisation. Plus de 3 500 observateurs nationaux et internationaux, dont ceux de l’Union européenne et de l’Union africaine, ont supervisé ces législatives.  

Un observateur de la CEDEAO

Au micro de Karine Frenk

«Nous avons assisté à des élections apaisées, et de manière générale à des élections transparentes.»

Les bulletins de vote ont été collectés dimanche soir. A Lomé, comme partout, l'heure est au dépouillement. Sur l’esplanade de la mairie centrale de la capitale, des centaines d’urnes pouvaient être vues lundi matin, veillées par les présidents et les rapporteurs des bureaux de vote, pour que personne n’y touche. Plusieurs se sont plaints de ne pas avoir mangé depuis dimanche. A l’intérieur du bâtiment, et toujours sous la vigilance des membres des bureaux de vote, les urnes ont été ouvertes, après vérification des scellés et des procès verbaux.

Au siège de la CENI, la commission électorale nationale indépendante, les résultats qui arrivent du pays tout entier ont commencé à être compilés. Mais il va falloir patienter, avant l’annonce des premières tendances. Il est peu probable que les résultats provisoires ne soient connus avant mercredi prochain.       

Ces élections sont de grande importance pour l'avenir démocratique du Togo et également cruciales dans la perspective de la normalisation complète des relations avec l’UE. Le vote de dimanche devrait donc permettre de tourner la page. Le président Faure Gnassingbé considère que les élections de dimanche sont l’expression du renouveau démocratique du peuple togolais.   

Faure Gnassingbé

Au micro de Karine Frenk

«Je suis venu dire la foi que j'ai dans les élections...»

De son côté, l'opposant historique Gilchrist Olympio, fils du premier président togolais Sylvanus Olympio assassiné en 1963, lors d’un coup d’Etat auquel a participé Gnassingbé Eyadéma, s’est réjoui de la sérénité qui a entouré le scrutin de dimanche, même s'il pointe ici et là quelques dysfonctionnements, notamment le manque de timbres pour authentifier les bulletins de vote.

Gilchrist Olympio

Au micro de Mouna El Banna

«Nous avons aussi eu un certain dysfonctionnement...»