Article publié le 16/10/2007 Dernière mise à jour le 16/10/2007 à 06:19 TU
Avec notre correspondant à La Havane, Guillaume Decamme
Depuis dix-sept ans la raffinerie de Cienfuegos au sud de Cuba n'a de raffinerie que le nom. Depuis 1990 et la fin des préventes soviétiques, pas une seule goutte de pétrole n'a transité par ses cuves. Une visite d'Hugo Chavez plus tard et c'est toute l'industrie pétrochimique cubaine qui reprend espoir.
Ce lundi le président vénézuélien s'est engagé à investir un total d’un milliard 300 millions de dollars dans la raffinerie de Cienfuegos pour un débit de 100 000 barils de brut par jour.
Une aubaine qui en cache une autre, un accord signé entre Hugo Chavez et Raul Castro prévoit la transformation de Cienfuegos en un pôle pétrochimique capable de produire aussi bien de l'engrais que de regazéifier du gaz liquide arrivé par bateau du Venezuela.
Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, Caracas devra bientôt installer un câble de fibres optiques sous-marin qui permettra au peu de Cubains ayant accès à internet de voir leur vitesse de connexion augmenter en flèche.
Et qu'on ne s'y trompe pas, le Venezuela ne demande aucune contrepartie à son allié cubain, car si Caracas injecte des millions de dollars dans une économie cubaine à bout de souffle, c'est selon Hugo Chavez uniquement au nom de l'unité sud-américaine.