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Birmanie

Les premières sanctions de Tokyo

Article publié le 16/10/2007 Dernière mise à jour le 16/10/2007 à 07:33 TU

Le Japon, qui avait refusé jusqu’ici de décréter des sanctions, a décidé d'annuler certains projets en Birmanie, notamment la construction d'un centre de ressources humaines à Rangoon. C'est la première sanction prise par Tokyo contre la junte birmane. En réponse, le régime militaire a déclaré mardi n'avoir aucune raison de « changer de direction » en dépit de toutes les actions internationales entreprises ou envisagées, notamment par les Européens, pour faire cesser la répression contre des opposants.

Avec notre correspondant à Pékin, Frédéric Charles 

Le ministre japonais des Affaires étrangères, Masahiko Komura.(Photo : Reuters)
Le ministre japonais des Affaires étrangères, Masahiko Komura.
(Photo : Reuters)

Masahiko Komura, le ministre japonais des Affaires étrangères, explique que l'annulation de cette subvention à la création à l'université de Rangoon d'un centre d'études dispensant des enseignements d'économie, de gestion et de langue japonaise, est lié avant tout à la mort de Kenji Nagai, ce journaliste-vidéo japonais tué à bout portant par un soldat birman.

Le Japon est l'un des principaux donateurs de la Birmanie, mais jusqu'ici il hésitait à sanctionner la junte de crainte de perdre toute influence sur elle et de laisser le champ libre à une Chine qui désormais est seule en mesure, aux yeux de Tokyo, de persuader les généraux birmans de négocier avec les moines et les autres opposants au régime.

Le Japon choisit aujourd'hui le camp de l'Onu et de son émissaire pour la Birmanie, Ibrahim Gambari. Tokyo ne peut plus ignorer la poursuite d'interpellations, d'interrogations et d'actes d'intimidation à Rangoon et dans les autres villes birmanes.