Article publié le 17/10/2007 Dernière mise à jour le 17/10/2007 à 07:52 TU
Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas
Premier ministre d’un gouvernement minoritaire, Steven Harper, dirige le pays pourtant selon ses propres priorités. C’est particulièrement vrai dans le cas du dossier afghan.
Alors que ses adversaires politiques réclament un débat sur ce qu’il adviendra de la mission canadienne après 2009, l’échéance fixée avec l’Otan, il parle pour la première fois de rester jusqu’en 2011 dans ce pays. Motif : former des soldats et des policiers afghans.
Le Premier ministre affiche aussi clairement ses couleurs en environnement. Le Canada bien qu’aillant signé et ratifié l’accord de Kyoto ne respectera pas ses cibles de réductions de gaz à effet de serre d’ici la fin de l’année. Place donc, à des baisses plus modestes et aux choix de mesures technologiques, comme le font les Etats-Unis voisin.
D’ores et déjà, deux partis d’oppositions affirment qu’ils n’appuieront pas le gouvernement dans les jours à venir. La balle se trouve donc dans le camp des libéraux dont le chef réserve sa réponse. Il faut dire que des élections anticipées tomberaient mal pour Stéphane Dion, aux prises par de graves dissensions internes. Il pourrait appuyer, du bout des lèvres, le gouvernement actuel.