par RFI
Article publié le 18/10/2007 Dernière mise à jour le 18/10/2007 à 11:20 TU
Après avoir rétabli l’internet, après avoir assoupli le couvre-feu à Rangoon dimanche, ce nouveau geste des généraux vise à appaiser l’opinion internationale alors que l’émissaire de l’ONU est en tournée dans la région.
Qualifié de « Charlie Chaplin birman », Zaganar compte parmi les acteurs les plus célèbres de Birmanie. Emprisonné à deux reprises en 1988 et 1990, il a plusieurs fois dénoncé les exactions commises par l’armée. Une voix qui compte. Ses propos lors de la répression des manifestations fin septembre ont fait le tour du monde.
« Ce sont les moines qui sont dehors, à prier pour nous disait-il alors, tandis que nous restons chez nous devant la télévision. J’ai honte de nous ». D’où son arrestation ainsi que celle de Kyaw Thu. Lui aussi est acteur, lui aussi a été arrêté en compagnie de son épouse, pour avoir porté de l’eau aux manifestants réfugiés dans la célèbre pagode Shwedagon de Rangoon.
Le voilà libre lui aussi, mais d’autres restent en prison. Dans sa mansuétude affichée, le régime des généraux n’a pas évoqué le sort d’un autre comédien : Par Par Lay. Membre des « Frères Moustache », le trio de chansonniers le plus connu du pays, Par Par Lay est détenu au secret depuis le 25 septembre