Article publié le 19/10/2007 Dernière mise à jour le 19/10/2007 à 07:12 TU
Gilchrist Olympio, président de l'UFC, parti de l'opposition arrivée en seconde position lors des élections législatives, dénonce de multiples irrégularités.
( Photo : AFP )
Avec nos correspondants et envoyés spéciaux à Lomé
Selon des résultats provisoires qui doivent encore être validés par la Cour constitutionnelle, le scrutin apporte 49 sièges sur 81 au RPT, 23 à l'UFC, et 4 au CAR, le parti du Premier ministre, pour l'instant ; 5 sièges restent à pourvoir à Lomé, la capitale.
Une victoire très large pour le « vieux » parti togolais, où l'on se réjouit :
«Mon parti a fait la démonstration magistrale qu’il ne trichait pas aux élections… Mais malgré la majorité absolue, nous pensons que la main sera tendue vers les autres partis.»
«Tous les observateurs du scrutin ont eu une appréciation positive... Et tout le monde sait que les membres de la Cour constitutionnelle sont des personnalités respectables, qui ont une notoriété dans le pays.»
Mais malgré la satisfaction affichée des observateurs internationaux du scrutin, l'UFC conteste ces résultats.
Plusieurs dizaines de militants se sont rassemblés hier après midi à Lomé.
Leur marche a été interdite pour non respect des procédures légales. Gilchrist Olympio, le leader historique de l'opposition togolaise, voulait s'adresser à ses partisans pour leur expliquer pourquoi l'UFC demande le redressement des bulletins injustement invalidés qui les prive de 10 à 12 sièges selon le parti.
«Ce n’est pas possible : le RPT peut gagner, mais pas de cette façon. C’est vraiment exagéré, chaotique... »
«Je reconnais qu'il y a du progrès dans l'organisation de ce scrutin, mais ces résultats n'expriment pas le poids de l'UFC dans le pays. L'UFC réclame le recomptage des bulletins annulés.»
Outre les observateurs internationaux de l'Union européenne et de l'Union africaine, quelques 2140 observateurs nationaux ont été déployés dimanche pour suivre l'élection législative.