par RFI
Article publié le 19/10/2007 Dernière mise à jour le 19/10/2007 à 12:19 TU
Mahamat Nour Abdulkerim, ministre tchadien de la Défense (d) ex-chef des rebelles du FUC, signant l'accord de paix, à Tripoli, le 24 décembre 2006.
(Photo : AFP)
Les affrontements ont débuté à la tombée de la nuit, aux environs de 17h15, heure locale et se sont poursuivis pendant près d’une heure ; d’abord des échanges de tirs nourris à l’arme légère et à l’arme lourde, puis quelques tirs sporadiques.
Les ex-rebelles du FUC affirment avoir été attaqués par l’armée à la suite d’une tentative de désarmement. De source militaire tchadienne, on explique que les échanges de tirs ont commencé lors d’un processus de brassage. Le gouvernement tchadien reconnaît l’incident mais reste prudent. Il faut dire que le contexte est déjà tendu : la semaine dernière, un premier groupe d’ex-FUC mécontents, avait rejoint le maquis et fait la route vers la frontière soudanaise, lors d’une tentative de désarmement.
Pour désamorcer la crise, une rencontre avait eu lieu lundi, entre le président Deby et son ministre de la Défense et ex-chef du FUC, Mahamat Nour, sous médiation libyenne. Le gouvernement s’était alors engagé à ramener la paix dans le Dartama, région d’origine de Mahamat Nour, où de violents affrontements intercommunautaires avaient éclaté durant le week-end. En échange, le ministre de la Défense devait multiplier ses efforts pour ramener dans le rang le groupe d’ex-FUC partis à la frontière.
Déclaration de l’état d’urgence, envoi d’une délégation pour régler les différends entre civils dans le Dartama, mais aussi pour convaincre les dissidents de rentrer. En pleine tentative de règlement de la crise, les affrontements de jeudi pourraient à nouveau faire vaciller l’accord de paix de décembre dernier entre le FUC et le gouvernement.