par RFI
Article publié le 19/10/2007 Dernière mise à jour le 19/10/2007 à 13:46 TU
Le Premier ministre birman, Thein Sein, lors de la Convention nationale à Rangoon le 3 septembre 2007.
(Photo : AFP)
Le 3 septembre dernier, le général Thein Sein, actuel Premier ministre, concluait officiellement quatorze ans de débats au sein de la convention nationale. Plus de mille délégués, triés sur le volet, venaient d'achever la première étape de la feuille de route annoncée en 2003 en vue de l'établissement de ce que les généraux appellent une « démocratie disciplinée ».
Imposture constitutionnelle pour les uns, pas en avant pour les autres... Cette « démocratie disciplinée » doit reposer sur une nouvelle Constitution, seconde étape d'un pseudo processus de démocratisation qui en compte sept.
Cinquante-quatre personnes ont été nommées au sein d'un comité pour rédiger ce texte dont on connaît l'essentiel. Aucune suprise à attendre, le chef de l'Etat devra justifier au moins dix ans ans d'expérience dans l'armée. Il sera nommé par les présidents des deux assemblées et le représentant des militaires siégeant au Parlement.
Au Parlement justement, ainsi que dans les assemblées régionales, 25% des sièges seront réservés aux militaires. Malgré tout, cette Constitution représente une petite avancée. Elle reconnaît en effet une autonomie limitée aux minorités ethniques. Une fois approuvée par réferundum, cette Constitution pourrait déboucher sur des élections. Mais aucun calendrier n'est prévu.