Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Iran / Nucléaire

Un nouveau négociateur pour les occidentaux

par  RFI

Article publié le 20/10/2007 Dernière mise à jour le 20/10/2007 à 12:25 TU

L'Iran a annoncé la démission de son négociateur du dossier nucléaire, Ali Larijani.(Photo : Reuters)

L'Iran a annoncé la démission de son négociateur du dossier nucléaire, Ali Larijani.
(Photo : Reuters)

Ali Larijani, le négociateur en chef iranien sur le dossier nucléaire et secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, a remis sa démission, que le président Ahmadinejad a acceptée, selon l'agence de presse officielle iranienne, Irna. Selon le porte-parole du gouvernement, le départ d'Ali Larijani ne conduira pas le Conseil à adopter un « nouveau programme ». Son remplaçant, Saïd Jalili, un proche du président Ahmadinejad, rencontrera bien Javier Solana, porte-parole de la diplomatie européenne, la semaine prochaine, comme prévu.

L'Iran a annoncé samedi la démission d'un homme clé dans le dossier nucléaire, Ali Larijani qui était jusque-là, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale et donc « négociateur en chef » dans les discussions sensibles entre Téhéran et la communauté internationale à propos du programme nucléaire suspect de l'Iran.

Son successeur sera Saïd Jalili, l'actuel vice-ministre des Affaires étrangères, qui devrait remplacer Ali Larijani dès mardi à Rome, pour rencontrer le chef de la diplomatie européenne, Javier Solana.

Azadeh Kian-Thiebaut est professeur de sociologie politique à Paris et spécialiste de l'Iran ; elle estime qu'Ali Larijani a été écarté au profit d'un homme plus proche des positions dures du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad.

Azadeh Kian-Thiebaut

Maître de conférence en science politique, spécialiste de l'Iran

«Larijani est écarté. Une bonne partie des modérés, qui avaient jusque-là leur mot à dire sur le dossier du nucléaire, est écartée...la personne qui le remplacera est très proche d'Ahmadinejad, sur la même ligne dure.»

L'Iran est visé par deux séries de sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU, exigeant la suspension du programme iranien d'enrichissement d'uranium, ce que Téhéran refuse toujours.

Les grandes puissances ont différé le vote d'une troisième résolution, en attendant que l'AIEA (Agence Internationale de l'Energie Atomique) fasse le bilan d'une série de discussions avec l'Iran. Selon un calendrier établi durant l'été entre Téhéran et l'Agence, l'AIEA doit rendre un premier rapport à la mi-novembre.