par RFI
Article publié le 20/10/2007 Dernière mise à jour le 20/10/2007 à 16:57 TU
Le 19 novembre 2005, des soldats américains patrouillent dans le village d'Haditha, à 250 km à l'ouest de Bagdad. Une bombe artisanale explose, tuant l'un des militaires.
Dans les heures qui suivent, 24 civils irakiens sont tués dont sept enfants et trois femmes, abattus à bout-portant.
Les soldats affirment qu'il s'agit du bilan des combats qui les ont opposés à des insurgés irakiens, mais les témoins racontent une toute autre version, celle d'une tuerie longue de trois heures pour venger la mort du soldat américain.
C'est un article de l'hebdomadaire américain Time qui révèle l'affaire en mars 2006. Deux enquêtes internes sont alors lancées. Elles aboutiront à la procédure judiciaire en cours.
Le lieutenant-colonel Jeffrey Chessani, qui commandait l'unité de Marines, est accusé d'avoir manqué à son devoir d'officier et aussi d'avoir fait obstruction au travail de la justice. Il est le plus haut gradé des Marines impliqué dans cette affaire et risque jusqu'à trois ans de prison ferme s'il est reconnu coupable.
Le caporal Stephen Tatum, lui, comparaîtra pour « homicide involontaire et agression avec circonstances aggravantes ».
Les deux hommes sont les premiers à être renvoyés en cour martiale pour cette affaire. Deux autres Marines pourraient connaître le même sort. Mais les charges ont été abandonnées contre quatre des huit hommes initialement poursuivis. Un général américain deux étoiles et deux autres officiers du corps des Marines ont récemment reçu des blâmes mais ne seront pas poursuivis dans le cadre de cette affaire de la tuerie d’Haditha.