par RFI
Article publié le 21/10/2007 Dernière mise à jour le 21/10/2007 à 00:16 TU
Ce rassemblement a été organisé par des associations de journalistes et de la société civile, ainsi que par les principales forces syndicales nigériennes.
Notre correspondant Moussa Kaka a été arrêté il y a précisément un mois. Il est accusé d' « atteinte à la sûreté de l'Etat », pour ses liens supposés avec la rébellion touareg.
Oumar Gado, journaliste à radio Raounia, une station privée fondée par Moussa Kaka a défilé ce samedi à Niamey. Dans un entretien à RFI, il évoque cette journée de solidarité envers ses deux confrères.
« Depuis quinze ans les organisations de la presse n’ont jamais manifesté. C’est la première fois, c’est très symbolique. Des journalistes et des membres de la société civile, et même des défenseurs des droits de l’homme se sont donné rendez-vous devant l’Assemblée nationale.
Les confrères de la presse d’Etat, présents avec nous, et les journalistes dans leur majorité sont conscients qu’il faut aujourd’hui défendre la liberté de la presse au Niger, la liberté d’expression, la liberté d’opinion, parce que justement l’arrestation d’Ibrahim Manzo Diallo tout dernièrement, le 9 octobre, et celle de Moussa Kaka, qui aujourd’hui est à son trentième jour à la prison civile de Niamey, est en fait la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Les journalistes au Niger ont dit que trop c’est trop et qu’il faut arrêter cette cabale au Niger contre les journalistes.
C’est vraiment une journée de solidarité à l’endroit de Moussa Kaka et également de Ibrahim Manzo Diallo. Cela a été le moment fort de cette manifestation d’aujourd’hui : libérez Moussa Kaka, libérez Ibrahim Manzo Diallo ».