Suisse
La droite xénophobe bouleverse le jeu électoral
Article publié le 21/10/2007 Dernière mise à jour le 21/10/2007 à 04:22 TU
Les affiches de Blocher mettant en scène des moutons blancs expulsant de Suisse un mouton noir ont déchaîné la polémique.
( Photo : AFP )
Les Suisses élisent leurs députés et sénateurs ce dimanche, après une campagne très dure menée par la droite xénophobe de Christoph Blocher, favorite dans les sondages. La célèbre « formule magique » du gouvernement, traditionnellement de coalition, est menacée. La gauche demande en effet l'exclusion de Christoph Blocher, tandis qu'en cas de victoire très nette, l'UDC a l'intention de demander le départ des socialistes.
Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
A l’issue d’une campagne détestable, marquée par des propos franchement racistes et xénophobes, des affrontements de rue voire de véritables émeutes, les Suisses vont aux urnes pour élire députés et sénateurs.
Habitués à la modération et à la recherche de convergences, les citoyens ont été pris dans un maelström orchestré par l’Union démocratique du centre, la formation du tribun milliardaire et ministre de la justice, Christoph Blocher.
Champion de la souveraineté face à l’Union européenne, « partisan du renvoi des délinquants étrangers, il vante les mérites d’une Suisse travailleuse qui n’a rien à gagner à ouvrir ses frontières et à s’aligner sur ses voisins ».
La propagande agressive de cette droite dure a laissé sans réaction les autres formations de droite, visiblement dépassées. La population par contre a semblé apprécier la tournure des événements, si l’on en croit les derniers sondages, le parti de Blocher devrait ainsi conforter sa position de première formation du pays.
Cette chaude bataille se déroule et c’est un paradoxe, alors que l’économie se porte à merveille, que le plein emploi est assuré, et que l’intégration des quelque 20% d’étrangers est réussie.
