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Djibouti

Affaire Borrel : expulsion de la famille d’un témoin gênant

par  RFI

Article publié le 24/10/2007 Dernière mise à jour le 24/10/2007 à 09:01 TU

Photo d'archive montrant Bernard Borrel en compagnie de son épouse. Le juge français a été assassiné en 1995 à Djibouti.(Photo : AFP)

Photo d'archive montrant Bernard Borrel en compagnie de son épouse. Le juge français a été assassiné en 1995 à Djibouti.
(Photo : AFP)

La famille d'un témoin clé de l'enquête française sur la mort du juge Borrel a été expulsée hier de Djibouti vers le Yémen. Sept membres de la famille de Mohamed Saleh Alhoumekani ont été mis à bord d'un avion pour Sanaa. Alhoumekani (ex-membre de la garde présidentielle djiboutienne réfugié en Belgique) a mis en cause l'actuel président de Djibouti dans la mort du juge français Bernard Borrel en 1995 à Djibouti. Son nom revient aussi dans les poursuites judiciaires lancées en France contre le procureur général de Djibouti et le chef des services secrets djiboutiens pour subornation de témoin.

La famille d'un témoin clé de l'enquête française sur la mort du juge Borrel a été expulsée hier de Djibouti vers le Yémen. Sept membres de la famille de Mohamed Saleh Alhoumekani ont été mis à bord d'un avion pour Sanaa. Alhoumekani (ex-membre de la garde présidentielle djiboutienne réfugié en Belgique) a mis en cause l'actuel président de Djibouti dans la mort du juge français Bernard Borrel en 1995 à Djibouti.

Son nom revient aussi dans les poursuites judiciaires lancées en France contre le procureur général de Djibouti et le chef des services secrets djiboutiens pour subornation de témoin.

La mère de Mohamed Alhoumekani, de plus de 75 ans, ses 5 frères et sœurs et une belle-sœur ont été placés hier à bord d'un avion pour le Yémen.

Ils avaient été arrêtés la veille à Djibouti, et avaient passé la nuit dans un centre de rétention.

Le président de la Ligue djiboutienne des droits de l'homme se dit choqué.

Mohamed Alhoumekani voit, dans l’expulsion de sa famille, une nouvelle forme de pression. Il dit avoir été contacté plusieurs fois depuis un mois par de très hauts responsables de l'armée et des services de renseignements djiboutiens qui l'auraient menacé de s'en prendre à sa famille, s'il ne renonçait pas à dénoncer des tentatives de subornation de témoin de la part des autorités djiboutiennes.

Mohamed Alhoumekani

«Ils m’ont appelé pour me dire : si tu ne reviens pas sur tes déclarations, c’est ta famille qui va le payer.»

Le Procureur général de Djibouti, mis en cause dans cette affaire, a déclaré hier à l'AFP que la famille Alhoumekani avait demandé elle-même son expulsion, tout en précisant qu'elle avait été expulsée pour comportement outrageant et atteinte à la souveraineté du pays. Sur RFI, il n’a pas souhaité faire de commentaire.