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Climat

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Article publié le 24/10/2007 Dernière mise à jour le 24/10/2007 à 11:10 TU

Banque mondiale

Elle a lancé plusieurs programmes destinés à aider les pays en développement à faire face à la pollution : énergies renouvelables, promotion des nouvelles technologies pour réduire l’impact des émissions de dioxyde de carbone dues aux combustibles fossiles, ce qui est essentiel pour des pays comme l’Inde ou la Chine, qui dépendent encore énormément du charbon. Elle cherche aussi à empêcher le déboisement. Quelque 20 % des émissions de gaz à effet de serre sont en effet attribuables à de mauvaises pratiques de gestion des sols, et en particulier au déboisement, qui non seulement constitue une menace pour l’environnement mais a aussi pour effet de détruire la faune sauvage et de réduire le patrimoine naturel. En collaboration avec ses partenaires, la Banque mondiale met actuellement au point un mécanisme conjoint qui permettra aux pays de lutter contre le déboisement et d’obtenir en échange des crédits d’émission.
L’activité opérationnelle de la Banque dans le domaine du marché du carbone a débuté avec la création, en 1999, du Fonds prototype pour le carbone (FPC), doté de 180 millions de dollars. Cela a été suivi de la mise en place d’autres fonds et mécanismes une fois le Protocole de Kyoto ratifié. Aujourd’hui, la Banque mondiale gère un peu plus de 2 milliards de dollars répartis entre dix fonds et mécanismes carbone, auxquels 16 pays et 65 entreprises privées actives dans divers secteurs ont apporté une contribution financière.

 

Biocarburants

Les biocarburants ou agrocarburants font l’objet d’un engouement à travers le monde comme moyen de sécuriser les approvisionnements énergétiques des pays, réduire les émissions de gaz à effet de serre et fournir une nouvelle source de revenus aux agriculteurs. Mais leur utilisation est régulièrement remise en question.
Ainsi l’OCDE, après la FAO, a exprimé ses inquiétudes, estimant que l’utilisation extensive de biocarburants risque d’engendrer un manque de nourriture et d’endommager la biodiversité tout en ayant des avantages limités pour le climat. Pour l’organisation, tout transfert de surface cultivée de la production de nourriture vers la production de biomasse énergétique influencera à la hausse les prix des denrées alimentaires. La croissance des biocarburants est également susceptible d’augmenter la pression sur l’environnement et la biodiversité.
L’OCDE estime que parmi les technologies actuelles, seuls les agrocarburants produits à partir de canne à sucre, de cellulose, de graisses animales et d’huile de cuisine usagée peuvent sensiblement réduire les gaz à effet de serre (GES), comparativement à l’essence et au diesel. Les autres techniques de production peuvent théoriquement entraîner une réduction de 40 % des émissions de GES mais, lorsqu’on prend en compte l’acidification des sols, l’utilisation d’engrais, la perte de biodiversité et la toxicité des pesticides, l’incidence globale de l’éthanol et du biodiesel sur l’environnement excède rapidement celles de l’essence et du diesel.
Cet avis n’est pas partagé par le président brésilien Lula da Silva dont le pays est le principal producteur mondial de biocarburants. « Les biocarburants peuvent réduire de façon significative les émissions de gaz à effet de serre. Grâce au recours plus efficace à l’éthanol, le Brésil a réussi au cours des trente dernières années, à éviter le rejet de 644 millions de tonnes de CO2 dans  l’atmosphère », a-t-il affirmé en invitant les pays pauvres à les adopter.

 

Changements climatiques (convention sur les)

La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a été ouverte à la signature lors de la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement, également appelée "Sommet de la Terre", à Rio de Janeiro au Brésil en juin 1992. Elle marquait la prise de conscience internationale du risque de changement climatique. Les Etats les plus riches, responsables des émissions les plus importantes de gaz à effet de serre, y avaient pris l’engagement de les stabiliser en 2000 au niveau de 1990. La Convention est entrée en vigueur le 21 mars 1994 et, à ce jour, 184 gouvernements ainsi que la Communauté européenne en font partie et se réunissent régulièrement pour faire le point de sa mise en application.
La Convention pose comme objectif ultime de stabiliser les concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre à des niveaux sûrs. De tels niveaux, qui ne sont pas quantifiés, devraient être atteints dans un délai suffisant pour permettre aux écosystèmes de s’adapter naturellement aux changements climatiques, de s’assurer que la production alimentaire n’est pas menacée et de rendre possible la poursuite du développement économique de manière durable.

 

Energie nucléaire

Même si elle fait encore l’objet de vifs débats quant aux risques qu’elle peut provoquer (centrales et déchets), l’énergie nucléaire redevient « respectable » y compris aux Etats-Unis qui avaient gelé leur programme civil. Selon l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA), l’intérêt pour cette énergie sera attisé par « la croissance constante de la demande, l’insécurité énergétique et les défis des changements climatiques ». Selon son directeur, Mohamed El Baradei, 439 réacteurs nucléaires sont en activité dans 30 pays et fournissent 15,2 % de l’électricité mondiale. Jusqu’à présent, le recours à l’énergie nucléaire a été concentré dans les pays industrialisés, mais 15 des 30 réacteurs en construction se trouvent dans des pays en développement. M. El Baradei évoque même la possibilité de créer un réacteur multinational d’enrichissement du combustible nucléaire, qui serait placé sous l’autorité de l’AIEA pour éviter les dérapages.

 

Energies renouvelables

Face à la hausse et à la raréfaction des énergies fossiles et polluantes comme le pétrole ou le gaz, les énergies renouvelables – solaire, éolienne, hydraulique, géothermique – connaissent un engouement mondial même si elles se développent encore lentement et coûtent cher. De même, les biocarburants sont à la mode.

 

Gaz à effet de serre

Les gaz concernés sont :

- le dioxyde de carbone (CO2, couramment appelé gaz carbonique), provenant essentiellement de la combustion des énergies fossiles et de la déforestation,
- le méthane (CH4), qui a pour origine principale l’élevage des ruminants, la culture du riz, les décharges d’ordures ménagères et les exploitations pétrolières et gazières,
- les halocarbures (HFC et PFC), gaz réfrigérants utilisés dans les systèmes de climatisation, la production de froid, les gaz propulseurs des aérosols,
- le protoxyde d’azote ou oxyde nitreux (N2O) qui provient de l’utilisation des engrais azotés et de certains procédés chimiques
- l’hexafluorure de soufre (SF6), utilisé par exemple dans les transformateurs électriques.

 

Mécanismes de Kyoto et taxe carbone

Les mécanismes prévus dans le protocole de Kyoto doivent servir de compléments à des politiques nationales de lutte contre les émissions afin d’assurer une flexibilité à l’ensemble du système. Ils concernent :
- un crédit carbone qui représente un volume d’émission de gaz à effet de serre évité.
- des permis d’émission négociables.
Le crédit carbone est doté d’une valeur marchande et s’échange entre pays industrialisés. Un pays n’arrivant pas à atteindre son objectif pourrait acheter des crédits carbone à un autre qui aurait dépassé le sien. Ce système a été parfois qualifié de « permis à polluer » car un pays riche pourrait « acheter » le droit de polluer à un autre ayant réellement réduit ses émissions. Cette mise en place des crédits carbone est censée aider les pays signataires à respecter leurs engagements vis à vis du Protocole.
Le marché du crédit carbone – « cap and trade » – destiné à réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en préservant l’économie, a été introduit en Europe en janvier 2005, Si une entreprise n’est pas en mesure de tenir ses engagements, elle se trouve dans l’obligation d’acheter des crédits, alors que si ses émissions sont inférieures à son quota, elle peut revendre ses crédits.
Les permis d’émission négociables s’articulent autour de plusieurs mécanismes, dont l’un concerne plus particulièrement la collaboration entre les pays industrialisés et les pays en voie de développement : il s’agit du Mécanisme de développement propre (MDP), qui conditionne l’obtention de « crédits carbone » au financement d’un projet de réduction des émissions dans les pays en développement. Un tel système permet aux pays industrialisés de se rapprocher de leurs propres objectifs nationaux fixés à Kyoto tout en aidant les pays pauvres à diminuer eux aussi la pollution.
P
armi les autres mécanismes prévus figure la mise en œuvre conjointe (MOC) de financement de projets ayant pour objectif premier le stockage de carbone ou la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il concerne les projets industriels ou forestiers lancés tout particulièrement par la Russie et les pays d’Europe centrale et orientale.

 

Monde selon Al Gore (le)

L’ancien vice-président américain Al Gore, candidat démocrate malheureux contre George Bush aux présidentielles de 2001, a invité tous les pays (y compris le sien) à adhérer au Protocole de Kyoto. Al Gore, qui a organisé les premières audiences du Congrès américain sur les déchets toxiques à la fin des années soixante-dix et sur le réchauffement climatique dans les années quatre-vingt, a fait de nombreuses présentations d’un exposé très dur sur les changements climatiques et les catastrophes qu’ils engendrent, intitulé « An Inconvenient Truth » (Une vérité qui dérange), dont la version documentaire a reçu un Oscar en 2007. Pour lui, le réchauffement de la planète est une menace mondiale et il faut un plan Marshall qui lie cette lutte au combat contre la pauvreté.

 

Organisation météorologique mondiale.

L’OMM appelle à ne pas « relâcher la vigilance » sur la couche d’ozone : « En raison du changement climatique mondial, les conditions atmosphériques sont différentes de ce qu’elles étaient avant la formation du trou dans la couche d’ozone, ce qui peut avoir une incidence sur la reconstitution de celle-ci », précise l’OMM.
Le programme de Veille de l’atmosphère globale (VAG), coordonné par cette organisation, avec plus de cent stations réparties dans le monde, permet de mesurer l’épaisseur de la couche d’ozone.
Grâce à ces mesures, l’OMM a pu apprécier les progrès réalisés depuis la mise en œuvre de la Convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone en 1985 et du Protocole de Montréal. Ces dernières années, les scientifiques sont devenus de plus en plus conscients du lien qui pourrait exister entre l’amenuisement de la couche d’ozone et les changements climatiques, en raison notamment du refroidissement de la stratosphère en hiver, au-dessus de l’Arctique comme de l’Antarctique et du réchauffement à la surface de la terre.

 

Protocole de Kyoto

En 1995, les signataires de la CCNUCC (Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques) ont entamé un cycle de négociations en vue de décider d’engagements plus solides et plus détaillés pour les pays industrialisés qui ont abouti en 1997 au Protocole de Kyoto. Celui-ci contient des mesures légalement contraignantes. Le Protocole n’est entré en vigueur que le 16 février 2005 après d’âpres tractations et après sa ratification par la Russie en 2004, mais sans celle des Etats-Unis, premiers pollueurs mondiaux qui l’avaient pourtant signé, ni de l’Australie notamment. Pour entrer en application, le Protocole devait être être ratifié par au moins 55 pays représentant 55 % des émissions de CO2 dans le monde.
Les pays développés ou en transition vers une économie de marché comme la Russie avaient initialement accepté de réduire de 5,5 % leurs émissions de gaz à effet de serre sur la période 2008-2012 par rapport au niveau atteint en 1990. Les pays en développement, y compris le Brésil, la Chine, l’Inde et l’Indonésie, sont également parties au Protocole mais n’ont pas d’objectifs de réduction d’émissions.

 

Protocole de Montréal

Cet accord international vise à réduire et, à terme, à éliminer les substances qui appauvrissent la couche d’ozone. Il a été signé par 24 pays et par la Communauté économique européenne le 16 septembre 1987 à Montréal, au Québec. Aujourd’hui 190 pays en font partie. Il impose la suppression de l’utilisation des CFC (chlorofluorocarbones) et autres substances appauvrissant la couche d’ozone, sauf pour des utilisations qualifiées de critiques ou essentielles. Les CFC sont aujourd’hui définitivement supprimés à l’exception de quantités minimes et indispensables en médecine.

 

Voitures propres

L’industrie automobile s’est lancée dans une politique de l’écologie compétitive avec des véhicules de plus en plus « propres » ou même « hybrides », dont les prix restent cependant élevés. L’Asie a été pionnière en la matière suivie par l’Europe et les Etats-Unis, concurrence oblige au vu de l’intérêt des consommateurs pour ce type de véhicules.

En outre, la Commission européenne met une forte pression sur les constructeurs pour que leurs voitures soient moins polluantes. Bruxelles pourrait imposer un plafond d’émission de 120 grammes de CO2 par kilomètre pour les nouveaux modèles en 2012. Pour le moment, les constructeurs européens jouent la montre, tout en préparant tous des modèles plus écologiques.

par Marie Joannidis