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Eau

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Article publié le 24/10/2007 Dernière mise à jour le 24/10/2007 à 11:31 TU

Alimentation en eau potable

C’est l’ensemble des équipements et des services qui permettent de produire et de distribuer une eau conforme aux normes de potabilité en vigueur. Quatre étapes distinctes : captage ; traitement de l’eau ; adduction (transport et stockage) ; distribution.

 

Agriculture

L’agriculture consomme beaucoup d’eau. Elle absorbe entre 70 et 80 % des prélèvements d’eau douce dans le monde.

 

Assainissement (ou Epuration)

C’est l’ensemble des techniques de collecte, traitement et restitution au milieu naturel des fluides pollués par les activités humaines, en particulier des eaux usées et pluviales. Le traitement et l’élimination des boues en fait partie. Il peut être collectif ou individuel. Il existe deux méthodes pour épurer ou assainir de l’eau : une biologique, une autre physico-chimique. La première fait appel aux micro-organismes naturellement présents dans le milieu naturel pour dégrader la pollution. La seconde utilise des moyens physiques (des filtres, par exemple) ou des produits chimiques.

 

Bassin versant

Un « bassin versant » ou « bassin hydrographique » est un territoire associé à une rivière. Il regroupe tous les terrains sur lesquels ruissellent, s’infiltrent et courent toutes les eaux qui alimentent cette rivière. Aussi dans un bassin versant, il y a continuité longitudinale, de l’amont vers l’aval (ruisseaux, rivières, fleuves) ; latérale, des crêtes vers le fond de la vallée ; et verticale, des eaux superficielles vers des eaux souterraines et vice versa. Les limites sont la ligne de partage des eaux superficielles.

 

Bassin transfrontalier

Hydro-système transfrontalier qui traverse au moins une frontière tout en procurant des ressources à plusieurs pays.

 

Bilan hydrique

Comparaison entre les apports et les pertes en eau dans un lieu et pour une période.

 

Conseil mondial de l’eau

Créé en 1996 et appuyé par l’Unesco et la Banque mondiale, le Conseil mondial de l’eau est une ONG qui travaille sur les problèmes liés à l’eau. Son but : parvenir à la réalisation de l’un des objectifs de développement du Millénaire qui consiste à réduire de moitié, d’ici à 2015, la proportion des personnes n’ayant pas durablement accès à l’eau salubre et à des installations sanitaires de base. C’est à son initiative que s’est tenu le premier Forum mondial de l’eau en 1997.

 

Dessalement

Plusieurs systèmes existent pour dessaler l’eau de mer afin de la rendre consommable. Les deux procédés les plus couramment utilisés sont la distillation et l’osmose inverse. La distillation consiste à évaporer l’eau de mer en la chauffant. L’osmose inverse permet de traiter l’eau de mer en la filtrant et en la désinfectant afin de la débarrasser des éléments en suspension et des micro-organismes qu’elle contient. Ces systèmes sont très coûteux en énergie.

 

Drainage

Le drainage consiste en l’évacuation naturelle ou artificielle par gravité ou par pompage d’eaux superficielles ou souterraines.

 

Droit à l’eau

Le droit à l’eau est reconnu officiellement sur le plan international comme un droit fondamental au même titre que le droit à la nourriture ou le droit à la santé depuis novembre 2002. C’est le Comité des droits économiques, sociaux et culturels (Observation générale n° 15), chargé de suivre la mise en œuvre du Pacte international des droits économiques, sociaux et culturels (adopté en 1966 par l’assemblée générale des Nations unies), qui a estimé que le droit à l’eau est indispensable pour mettre en œuvre le « droit à un niveau de vie suffisant » ou « le droit qu’a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale qu’elle soit capable d’atteindre » inscrits dans le Pacte (art. 11 et 12).

 

Eau domestique

Sa consommation – et son gaspillage – peuvent être grands. On le constate d’abord dans le temps : les Européens consomment aujourd'hui 8 fois plus d'eau douce que leurs grands-parents pour leur usage quotidien. On le constate aussi d’un pays à l’autre : un habitant de Sydney, par exemple, consomme en moyenne plus de 1 000 litres d'eau potable par jour, un Américain de 300 à 400 litres, et un Européen de 100 à 200 litres... alors que dans certains pays en développement, la consommation moyenne par habitant ne dépasse pas quelques litres.

 

Eau douce

L'eau douce est une denrée rare. Pourtant, à l'échelle de la planète, elle semble ne pas manquer : environ 40 000 kilomètres cubes d’eau douce s'écoulent chaque année sur les terres émergées. Mais si ces réserves sont globalement suffisantes pour répondre à l’ensemble des besoins, elles sont réparties de façon très inégale à la surface du globe. Neuf pays seulement se partagent 60 % des réserves mondiales d’eau douce : le Brésil, la Russie, les États-Unis, le Canada, la Chine, l’Indonésie, l’Inde, la Colombie et le Pérou. Un déséquilibre auquel s’ajoute l’inégale répartition des populations.

 

Effluent

Ensemble des eaux usées qui proviennent d’une usine de traitement des eaux, d’égouts ou de rejets industriels. Ce sont également les déchets rejetés dans les eaux de surface.

 

Eutrophisation

Phénomène d’enrichissement de l’eau par des matières fertilisantes qui, à température élevée, accélèrent la croissance d’algues et autres végétaux. Ce développement peut parfois entraîner une désoxygénation des eaux.

 

Fosse septique

Réservoir étanche établi sous le niveau du sol. C’est là que se fait le prétraitement des eaux usées. L’effluent issu de ce réservoir est acheminé vers un élément épurateur puis dispersé dans le sol ou évacué dans un milieu récepteur.

 

Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE)

La gestion intégrée implique, à l’échelle d’une unité hydrographique cohérente, d’une part une concertation et une organisation de l’ensemble des acteurs ainsi qu’une coordination des actes d’aménagement et de gestion (politiques sectorielles, programmation, etc.), d’autre part de favoriser une synergie entre le bon fonctionnement des écosystèmes aquatiques et la satisfaction des usages. La gestion intégrée vise à optimiser les actions pour atteindre une gestion équilibrée.

 

Hydro-système

Il comprend tous les cours d’eau connectés : rivières et fleuves, lacs, nappes phréatiques et même zones humides. Ce n’est pas l’équivalent d’un bassin versant de rivière qui comprend aussi les parties terrestres du bassin.

 

Irrigation

Elle consiste à arroser artificiellement la terre et permet d’augmenter la superficie des surfaces cultivées. Elle peut cependant avoir des effets négatifs sur les sols. Lorsque ceux-ci sont trop secs, par exemple, l’infiltration de l’eau se fait mal, une partie de l’eau stagne ou ruisselle le long des pentes. En s’évaporant, elle laisse les sels qu’elle contient, rendant ainsi incultes les sols.

 

Nappe phréatique

Formation géologique souterraine située à faible profondeur et qui alimente généralement les puits en eau potable. C’est aussi la nappe la plus exposée à la pollution venue de la surface.

 

Nappe souterraine

Etendue d’eau occupant une dépression ou une cavité souterraine.

 

Partenariat Français pour l’Eau (PFE)

Groupe de travail constitué le 22 mars 2007 pour pérenniser la démarche collective mise en œuvre par les acteurs français de l’eau réunis au sein du Partenariat français pour le 4e Forum mondial de l’eau de Mexico (2006). Il rassemble des représentants de l’Etat, des collectivités locales, de l’AFD, des agences françaises de l’eau, des entreprises et des organisations scientifiques et techniques et des ONG oeuvrant dans le secteur de l’eau (www.eau-international-france.fr/pfe).

 

Pollution

Plus la consommation d’eau augmente dans le monde, plus les rejets d’eaux usées et d’effluents sont importants, qui, s’ils ne sont pas correctement traités, polluent et dégradent les écosystèmes aquatiques. Cette pollution pourrait rendre les réserves progressivement inexploitables.

 

Potable

Une eau potable est une eau qui peut être bue sans danger pour la santé. Elle doit remplir un certain nombre de critères, liés à l’odeur, la saveur, la température, l’absence de certaines substances…

 

Programme Solidarité Eau

Le pS-Eau est né en 1984, dans le courant de la décennie internationale de l’eau potable et de l’assainissement (DIEPA), d’une volonté des ministres européens de l’Environnement d’accroître la coopération européenne dans le domaine de l’eau. Le pS-Eau est un réseau d’organismes français et étrangers intervenant dans les secteurs de l’eau, de l’assainissement et de la solidarité. Sa mission principale consiste à favoriser la mise en relation des acteurs de l’eau pour rendre plus efficaces les actions de solidarité dans le domaine de l’eau entre la France et les pays du Sud (www.pseau.org).

 

Puits

Trou peu profond et de gros diamètre, creusé dans la terre pour en tirer de l’eau, à la différence du forage qui est, lui, profond et de petit diamètre.

 

Réchauffement climatique

Le réchauffement planétaire et le changement climatique vont probablement augmenter la fréquence et l’intensité des catastrophes liées à l’eau. Ce dernier provoque en effet une évaporation de l’eau des fleuves et des lacs mais aussi des inondations. Avec ces phénomènes, les maladies liées à l’eau devraient augmenter. Lorsque le réchauffement climatique se sera installé, près de 200 millions de personnes pourraient être affectées par le déséquilibre du système des moussons et d’autres régimes de précipitations, par des sécheresses d’une sévérité et d’une durée sans précédent, et par l’élévation du niveau de la mer et les inondations côtières.

 

Recyclage : Pour économiser l’eau, on peut la recycler, c’est-à-dire l’utiliser plusieurs fois pour des usages différents, voire pour le même usage. Dans les pays développés, certaines industries recyclent déjà leurs eaux qui circulent en circuit fermé.

 

Réfugiés écologiques

Les personnes forcées de quitter leurs habitations traditionnelles d’une façon temporaire ou permanente à cause d’une dégradation nette (naturelle ou humaine) de leur environnement qui bouleverse gravement leur cadre de vie et/ou qui déséquilibre sérieusement leur qualité de vie sont des réfugiés écologiques. Les pénuries d’eau poussent les populations à migrer vers des régions où les conditions de vie sont meilleures ou/et où l’eau utilisable est encore disponible en quantités suffisantes.
Les migrations de masse sont l’une des principales conséquences de la désertification. Entre 1997 et 2020, quelque 60 millions de personnes quitteront les zones désertifiées de l’Afrique sub-saharienne pour gagner le Maghreb et l’Europe.

 

Sels minéraux

Substances que l’on retrouve naturellement dans les eaux et qui viennent de la dissolution de roches ou de l’infiltration d’eaux marines. Le rejet de matières polluantes peut aussi créer un apport en sels minéraux et faire augmenter leur concentration dans l’eau de la rivière.

 

Service public

Activité considérée « d’intérêt général ». Une collectivité publique peut l’assurer directement ou choisir de déléguer sa gestion à un organisme privé selon un contrat d’« affermage » ou de « concession ». Dans le premier cas, la collectivité assure les investissements, tandis que le « fermier » supporte les frais courants d’exploitation. Pour assurer l’entretien du patrimoine, la collectivité reçoit une part du tarif payé par l’usager. Dans le second cas, le concessionnaire prend en charge les frais d’exploitation et d’entretien courant ainsi que les investissements.

 

Service public marchand

Services d’intérêt général commercialisables : poste, télécommunications, électricité, eau potable, chemin de fer, transports urbains, ports et aéroports. Ces activités ont une production de type industriel ou de service, utile à tous, des réseaux étroitement liés au territoire, des investissements technologiques lourds, et peuvent être réalisées par des opérateurs publics ou privés.

 

Station d’épuration

Ensemble d’ouvrages destinés au traitement des eaux usées domestiques, industrielles ou pluviales, ainsi qu’au traitement de leurs résidus, de façon à protéger le milieu naturel dans lequel sont déversées ces eaux traitées.

 

Stress hydrique

Il y a stress hydrique lorsque la demande en eau dépasse la quantité disponible pendant une certaine période ou lorsque sa mauvaise qualité en limite l’usage. Le stress hydrique entraîne une dégradation des ressources d’eau douce en termes de quantité (surexploitation des eaux souterraines, rivières asséchées, etc.) et de qualité (eutrophisation, pollution par la matière organique, intrusion saline, etc.). Aujourd'hui, un tiers de l'humanité vit dans une situation dite de « stress hydrique », avec moins de 1 700 mètres cubes d’eau douce disponibles par habitant et par an.

Valeur de l’eau

Considérée jusqu’au XIXe siècle comme un « bien d’usage » nécessaire mais sans valeur d’échange puisque disponible en quantité illimitée, l’eau, devenue plus rare au cours du XXe siècle, fait désormais l’objet de « marchandisation » : les Etats-Unis, le Chili, l’Inde, par exemple, ont développé des marchés de l’eau au cours de ces dernières années. Les organisations non gouvernementales, craignent, elles, qu’une privatisation du secteur de l’eau ne se fasse au détriment des populations les plus pauvres.

par Fanny Pigeaud & Ariane Poissonnier