par RFI
Article publié le 24/10/2007 Dernière mise à jour le 24/10/2007 à 15:05 TU
Cela fait aujourd’hui 12 ans que l’opposante Aung San Suu Kyi est maintenue à l’isolement en Birmanie. Des manifestations sont organisées devant les ambassades de Chine de 12 villes dans le monde, ce mercredi, pour protester contre le soutien de Pékin à la junte birmane. L’appel a été lancé depuis Bangkok par plusieurs organisations des droits de l’homme et la campagne pour la démocratisation du pays s’intensifie.
L’avocate iranienne Shirin Ebadi, Rigoberta Menchu au Guatemala, l’américaine Jody Williams… Au total, 6 lauréates du Prix Nobel de la paix ont pris la plume, ce mercredi, dans les pages du quotidien britannique The Guardian.
Toutes appellent à « mener des actions décisives pour la libération (de l’opposante birmane) ». Douze ans d’assignation à résidence pour Aung Sann Suu kyi.
Pressions diplomatiques
Ceux qui manifestent devant les ambassades et consulats de Chine de 12 villes du monde portent d’ailleurs son masque, visage en carton de la dame de Rangoon, des masques encore loin d’effrayer les généraux, à en croire ceux qui manifestaient en ce début de journée à Bangkok.
D’ou cet appel au rassemblement devant les représentations diplomatiques de Chine à Londres, Paris, Berlin, Dublin, Vienne, Sydney, Washington, Toronto, New York, Brasilia et au Cap : « Le régime birman est bien le geôlier d’Aung Sann Suu Kyi mais (Pékin) détient la clé de la prison » affirment encore les manifestants.
Ces actions s’accompagnent de pressions diplomatiques. L’Australie vient d’annoncer des sanctions financières contre les militaires, et l’émissaire spéciale de l’ONU, Ibrahim Gambari, pourrait avancer son retour dans le pays, au début du mois prochain.