Article publié le 25/10/2007 Dernière mise à jour le 25/10/2007 à 07:04 TU
Les 26 ministres de la Défense de l'Alliance atlantique sont réunis jusqu’à jeudi soir à Noordwijk, aux Pays-Bas. Le principal sujet de cette réunion est la lutte contre les talibans en Afghanistan et le renforcement de la Force internationale d'assistance à la sécurité, l'ISAF, employée dans ce pays. Des hommes de différents pays membres de l'Otan vont venir prêter main forte aux 40 000 soldats déjà présents en Afghanistan. Ils seront notamment chargés de former l'armée afghane pour qu'elle puisse un jour prendre la relève. La France notamment s'est engagée à déployer plusieurs dizaines d'instructeurs dans une province du sud de l'Afghanistan, où les attaques des talibans sont fréquentes.
Avec notre envoyé spécial à Noordwijk, Pierre Benazet
Du côté des Etats-Unis comme du côté du secrétaire général de l'Otan, le renforcement des troupes en Afghanistan est une demande pressante autant qu'ancienne. Plusieurs des 26 pays membres de l'Alliance atlantique, ont accédé à cette demande dont l'Allemagne et la France.
Les soldats français, environ 250 hommes appartenant à des troupes d'élites, seront déployés dans le cadre des équipes de formation rapprochée. Ces équipes de 50 hommes accompagnent sur le terrain les bataillons de l'armée nationale afghane qui montent au combat contre les talibans.
Pour la France, ce déploiement entre très logiquement dans sa philosophie envers l'Afghanistan, à savoir, tout faire pour que l'armée nationale afghane prenne le relais. Cette armée, bâtie à partir de rien grâce à des fonds internationaux et à des formateurs étrangers, compte aujourd'hui 35 000 hommes et est appelée à doubler dans les années à venir.
Alors que les troupes françaises sont actives plus au nord, une des équipes de formation rapprochée sera affectée à un bataillon afghan engagé dans la province méridionale d'Ourouzgân, province où le commandement est assuré par les Néerlandais. Cette annonce devrait être particulièrement appréciée par le gouvernement des Pays-Bas, où l'opinion et le Parlement renâclent devant la poursuite de la mission militaire en Afghanistan.