par RFI
Article publié le 26/10/2007 Dernière mise à jour le 26/10/2007 à 12:47 TU
La police birmane s'est de nouveau déployée autour des principaux sites bouddhistes de Rangoun. Les forces de sécurité veulent prévenir de nouvelles manifestations alors que le carême bouddhiste vient de se terminer. L'émissaire spécial de l'ONU, Ibrahim Gambari, a quant à lui appelé, vendredi, à davantage de dialogue entre la junte birmane et Aung San Suu Kyi, au lendemain de la première rencontre de la dissidente avec un responsable birman.
Les forces de sécurités se sont massées, tôt ce matin, devant les pagodes de Sule et Scwhedagon.
Ce sont deux temples parmi les plus vénérés de Birmanie ; deux symboles de la révolte des moines.
C'est là que les bonzes se pressaient il y a tout juste un mois pour lancer leur révolte. Dans les rues de Rangoun, la police peut intervenir à n'importe quel moment.
Fusils d'assaut en main, fils de fer barbelés....tout est prêt pour empêcher le moindre rassemblement.
Les généraux inquiets
Ce déploiement de force coïncide avec la fin du carême bouddhiste, une période traditionnelle de méditation pendant laquelle les déplacements sont en théorie limités.
Après trois mois d'une vie stricte et austère, les bouddhistes peuvent à nouveau voyager et se déplacer dans le pays.
Voilà qui inquiète surement les généraux au pouvoir et qui peut expliquer la présence policière dans l'ancienne capitale coloniale.
Pour le moment, les autorités n'ont pas imposé de nouveau couvre feu. Le dernier a été levé dimanche dernier.
Les autorités birmanes veulent absolument persuader tous les observateurs que la situation est sous contrôle et que tout est redevenu normal.