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Tchad / France

Arche de Zoé : la justice s'en mêle

par  RFI

Article publié le 27/10/2007 Dernière mise à jour le 27/10/2007 à 10:35 TU

Au Tchad, la centaine d'enfants qui s'apprêtaient à embarquer, jeudi, dans un avion pour la France sont en bonne santé. Ils sont toujours au centre social d'Abéché dans l'est du pays. Les membres de l'ONG, l'Arche de Zoé, qui ont organisé l'opération, ont été arrêtés au Tchad ; ils devront répondre à la justice tchadienne et française. Le rôle de l'association dans cette affaire reste à éclaircir.

Les membres de l'ONG, l'Arche de Zoé, ont été interpellés dans la ville d'Abéché.(Carte : L. Mouaoued/RFI)
Les membres de l'ONG, l'Arche de Zoé, ont été interpellés dans la ville d'Abéché.
(Carte : L. Mouaoued/RFI)

L’ONG française, l'Arche de Noé, a tenu des discours différents en fonction de ses interlocuteurs. Par exemple, dès les premières heures après l’arrestation de ses membres, les autorités tchadiennes ont déclaré qu’elles ne connaissaient pas l’association l’Arche de Zoé. En revanche, elles ont été plusieurs fois en contact avec des représentants de l’association Children Rescue, la dénomination que l'ONG utilisait au Tchad. Ce que d’ailleurs, la plupart des familles françaises qui attendaient les enfants soudanais et tchadiens, ignoraient.

L'Arche de Zoé a expliqué à certaines familles qu’il fallait accueillir temporairement des enfants malades et qu'il ne s’agissait pas d’adoption. Pourtant, reçue au mois de mai et de juin derniers au secrétariat d’Etat aux droits de l’homme, l’Arche de Zoé a clairement fait part à la secrétaire d’Etat, Rama Yade, de son intention de faire venir en France des enfants du Darfour, pour adoption.

Début août, le Quai d’Orsay a émis des réserves sur le projet de l’Arche de Zoé. Le ministère a appelé à la vigilance les familles qui voulaient s’engager dans l’opération. L’information judiciaire ouverte en France et les enquêtes qui seront menées au Tchad diront pourquoi l’Arche de Zoé était sur le point de réussir à emmener, en toute illégalité, 103 enfants tchadiens et soudanais en France.

Les déclarations d'Idriss Déby

«Idriss Déby, n'a pas mâché ses mots. Il a parlé d'un enlèvement par des ONG dites humanitaires qui « sont installées dans notre pays et qui ont trompé la vigilance du Tchad ».»