par RFI
Article publié le 28/10/2007 Dernière mise à jour le 28/10/2007 à 05:04 TU
Quelques membres de l'association l'Arche de Zoe à l'aéroport de Vatry le 25 octobre 2007.
( Photo : AFP )
Les enquêteurs ont demandé une prolongation de 48 heures pour pouvoir rassembler plus de pièces au dossier. « La prolongation vient d'être accordée par le juge », a annoncé le gouverneur d'Abéché. L'enquête se poursuit donc.
Du côté des pouvoirs publics tchadiens, cela ne fait aucun doute : il s'agit d'un enlèvement pur et simple comme l'avait déjà déclaré, hier, le président tchadien, Idriss Déby.
Ce matin, devant le ministre de la Justice, des enfants ont été interrogés et ont affirmé avoir encore un père ou une mère en vie. « C'est au juge de décider de l'inculpation. Aucune piste n'est pour le moment écartée », a affirmé le ministre de la Justice.
«Les enfants sont regroupés à l'orphelinat d'Abéché...ils étaient très effrayés et certains d'entre eux ont réclamé leurs parents...les enfants sont interrogés individuellement...ils seraient essentiellement tchadiens.»
S'ils sont inculpés à l'issue de cette nouvelle garde à vue de 48 heures, cela pourrait être sous l'article 286 du Code pénal tchadien. Un article qui prévoit une peine de travaux forcés, sans déterminer la durée, pour les personnes coupables d'enlèvement ou de recel d'enfants.
La presse a été autorisée à visiter les 16 Européens sans pouvoir communiquer avec eux. Ils sont en garde à vue au commissariat d'Abéché. Ils vivent sans menottes dans l'un des bâtiments. Et hormis un membre de l'organisation Arche de Zoé qui souffre d'une crise de sciatique aigüe, ils sont tous en bonne santé et ne souffrent apparemment d'aucun signe de mauvais traitement.