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Tchad / France

L'Arche de Zoé fait l'unanimité contre elle

par  RFI

Article publié le 28/10/2007 Dernière mise à jour le 28/10/2007 à 15:26 TU

Cette photo publiée par le service de presse de la présidence tchadienne montre les enfants jouant dans la cour de l'orphelinat d'Abéché.(Photo : AFP)

Cette photo publiée par le service de presse de la présidence tchadienne montre les enfants jouant dans la cour de l'orphelinat d'Abéché.
(Photo : AFP)

« Illégale et inacceptable » : c'est en ces termes que le président français, Nicolas Sarkozy, a condamné l'affaire Arche de Zoé. Les neuf Français détenus pour avoir tenté de faire sortir du pays 103 enfants, « répondront de leurs actes », a déclaré ce dimanche à Abéché, dans l'est du Tchad, l'ambassadeur de France à N'Djamena Bruno Foucher qui s'est rendu à l'orphelinat où ont été accueillis les 81 garçons et 22 fillettes âgés d'un à dix ans. La garde à vue des neuf Français et des sept Espagnols, accusés par le Tchad d'enlèvement d'enfants, a été prolongée. Les autorités se donnent 48 heures de plus pour décider d'un chef d'inculpation.

C’est le président Déby qui a convoqué toutes les représentations diplomatiques, ce dimanche matin à Abéché, pour qu’elles puissent,  explique une autorité locale, constater de leurs yeux la gravité de la situation. En présence des membres des organisations humanitaires internationales et de ministres tchadiens, la délégation a fait le tour des installations de l’association l’Arche de Zoé.

Bruno Foucher.

Bruno Foucher.

Le groupe s’est rendu à l’aéroport pour voir l’avion qui devait emporter les enfants et rencontrer les 103 enfants, eux-mêmes, à l’orphelinat. Tous les regards sont tournés nécessairement vers l’ambassadeur de France au Tchad, Bruno Foucher qui a répondu aux quelques questions de la presse tchadienne et internationale. « C’est une affaire condamnée totalement par le gouvernement français, qui ne mérite aucune excuse », a-t-il affirmé, avant de conclure : « Les membres de Children Rescue qui ont participé à l’ensemble de cette manipulation illégale répondront de leurs actes au Tchad ». 

Bruno Foucher

Ambassadeur de France au Tchad

«C'est une affaire condamnée par le gouvernement français...les membres de l'association Children Rescue qui ont participé à cette manipulation illégale répondront de leurs actes au Tchad.»

Ces déclarations de l’ambassadeur de France n’ont pas calmé la colère des assistantes sociales tchadiennes présentes sur place. « Les Français ont tenté de voler nos enfants », s’est emporté l’une d’elles, « le gouvernement français le savait, les militaires français le savaient, ils sont tous complices », a conclu l’assistante sociale.

Abscisse Dagrouma

Directrice adjointe du centre social d'Abéché

«Ce sont les Français eux-mêmes qui viennent ramasser nos enfants, pourtant ils connaissent tous les articles qui sont dans la convention relative aux droits de l'enfant...»

Loin de toute cette agitation, dans le commissariat de la ville, les neuf Français et les sept Espagnols attendent de connaître leur sort. La garde à vue est prolongée jusqu’à lundi soir et si le juge décide de les inculper pour tentative d’enlèvement d’enfants, ils risquent selon le code pénal tchadien, une peine de travaux forcés.   

Cellule de crise au Quai d'Orsay

«Il s'agit d'abord de veiller à la meilleure prise en charge possible pour les 103 enfants tchadiens.»


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