Article publié le 28/10/2007 Dernière mise à jour le 28/10/2007 à 16:41 TU
Cette béatification n'est qu'un nouvel épisode dans le bras de fer qui oppose l'église catholique au gouvernement socialiste en Espagne.
Le Vatican aussi bien que le clergé espagnol, jadis très puissant dans la péninsule ibérique, ont du mal à accepter les pilules amères que le Premier ministre José Luis Zapatero leur fait avaler. Depuis son élection en 2004, les querelles entre le gouvernement et l'Eglise catholique se sont multipliés.
La loi permettant le mariage entre homosexuels ou encore le projet d'abolir les cours de religion obligatoires à l'école publique se sont attirés les foudres de l'Eglise. A plusieurs reprises, des manifestations massives ont été organisées contre ces réformes, sans pour autant freiner le gouvernement socialiste dans son esprit modernisateur.
Aujourd'hui, avec la béatification des religieux, l'Eglise compte faire comprendre au pouvoir à Madrid qu'elle a encore son mot à dire. Elle revendique sa propre vision de la guerre civile des années 1930, alors que mercredi, le gouvernement veut faire adopter une loi qui réhabilite les victimes de la dictature franquiste, dont l'Eglise catholique était un des piliers. L'Eglise s'oppose à cette loi en estimant qu'elle pourrait, 70 ans après, « rouvrir d'anciennes blessures ».