Emirats Arabes Unis

Grèves à Dubaï: expulsions d'étrangers

Article publié le 29/10/2007 Dernière mise à jour le 29/10/2007 à 19:25 TU

Des travailleurs indiens sur un chantier de construction à Dubaï. Les travailleurs étrangers sont sous-payés, mal-logés et corvéables à merci.
(Photo : AFP)

Des milliers d'ouvriers étrangers, originaires principalement d’Inde, du Pakistan et du Bangladesh, qui travaillent sur les immenses chantiers de construction des Emirats, sont en colère contre leurs conditions de vie et de travail. A Dubaï, ils ont décidé de braver l'interdiction de faire grève. Devant l'ampleur du mouvement de protestation, les autorités ont décidé de prendre des sanctions très sévères contre les grévistes, dont le bannissement à vie.

Avec, à Dubaï, Alexandre Buccianti

Les autorités de Dubaï ont indiqué lundi avoir déjà procédé à des expulsions d’ouvriers, sans pour autant en préciser le nombre. Une annonce destinée à servir de coup de semonce à d’éventuels nouveaux grévistes.

Samedi, près de 6 000 ouvriers du bâtiment, originaires du sous-continent indien s’étaient mis en grève près de la zone franche située au sud-ouest de Dubaï. Ils protestaient notamment contre le non paiement de leurs salaires depuis plusieurs mois.

Le mouvement a dégénéré quand des grévistes ont commencé à caillasser des véhicules sur la route principale menant à la zone franche. La police est intervenue pour disperser les manifestants à coups de canons à eau. Plusieurs dizaines d’ouvriers ont été interpelés.

Dimanche, plusieurs milliers d’ouvriers travaillant pour d’autres entreprises ont commencé des grèves rapidement réprimées par la police. Les autorités cherchent à éviter que les grèves ne fassent « tâche d’huile » parmi les quelque 100 000 ouvriers du bâtiment payés 200 euros par mois.