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Japon

Tokyo ne ravitaille plus les Américains

Article publié le 30/10/2007 Dernière mise à jour le 30/10/2007 à 13:03 TU

 Ichiro Ozawa (à gauche), le chef du principal parti d'opposition (le Parti démocrate), et le Premier ministre japonais Yasuo Fukuda.(Photo : Reuters)

Ichiro Ozawa (à gauche), le chef du principal parti d'opposition (le Parti démocrate), et le Premier ministre japonais Yasuo Fukuda.
(Photo : Reuters)

Les navires japonais ont livré, lundi, pour la dernière fois, de l'eau et du carburant aux bateaux et aux avions américains qui opèrent autour de l'Afghanistan. Le gouvernement japonais n'a pas réussi à se mettre d'accord avec l'opposition sur la prolongation de la mission qui prend fin le 1er novembre.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frederic Charles 

En refusant de prolonger la mission japonaise dans l’océan Indien, Ichiro Ozawa, le chef de l’opposition, essaie de faire admettre par les Japonais que l’alliance militaire nippo-américaine doit être constituée de deux partenaires égaux.

Ichiro Ozawa, qui lorsqu’il était membre du parti conservateur majoritaire, avait plaidé en faveur de l’envoi de troupes japonaises au Moyen-Orient lors de la première guerre du Golfe, cherche a se démarquer aujourd’hui du Premier ministre, Yasuo Fukuda, pour signaler que si l’opposition prend le pouvoir elle ne s’alignera pas aussi facilement sur les Etats-Unis.

C'est ce qu’a fait le parti conservateur du temps de Junichiro Koizumi en envoyant des troupes non combattantes en Irak sans tenir compte de l’avis de l’ONU. Le Premier ministre, Yasuo Fukuda, peut imposer le prolongement de cette mission dans l’océan Indien en votant une nouvelle loi à la chambre basse ; elle a le dernier mot à la diète et son parti conservateur y dispose d’une majorité des trois quarts.

Mais le Premier ministre doit se montrer prudent : 46% des Japonais sont favorables à cette mission, mais ils ne sont pas enthousiastes. Selon la presse, le Japon a ravitaillé légalement la marine américaine pour des opérations en Irak. Mais un ancien haut fonctionnaire du ministère de la Défense vient de comparaitre devant le Parlement pour s’être fait un peu trop invité à boire, à manger et à jouer au golf par une société d’armement.