Article publié le 30/10/2007 Dernière mise à jour le 30/10/2007 à 21:18 TU
Le chef de la majorité parlementaire anti-syrienne, Saad Hariri (g) et le président égyptien Hosni Mubarak, au Caire ce mardi 30 octobre.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondante à Beyrouth, Diane Galliot
Depuis l’assassinat du Premier ministre, Rafic Hariri, début 2005, la majorité gouvernementale, conduite par son fils Saad, pointe un doigt accusateur vers la Syrie, vers les services secrets syriens. Ensuite, les attentats se sont succédés : en tout, une dizaine de personnalités assassinées, hommes politiques ou journalistes.
Au moment où le Liban vit une période politique cruciale pour son avenir, avec l’élection attendue d’un président de la République - il doit être élu par le Parlement avant le 24 novembre - les tensions se sont exacerbées.
Après l’assassinat en juin du député, Walid Eido, les autres élus de la majorité vivaient cloîtrés chez eux ou réfugiés à l’étranger. En septembre, un nouvel attentat vise à nouveau un homme politique du bloc majoritaire.
La mort d’Antoine Ghanem amène la plupart des députés de cette majorité gouvernementale à se réfugier dans un grand hôtel du centre de Beyrouth, sous des mesures de sécurité draconiennes. « Nous voulons coûte que coûte aller au bout du processus démocratique, disent-ils, on ne peut pas nous éliminer l’un après l’autre ».
Il reste moins d’un mois pour réussir. Les médiations internationales se sont multipliées ces dernières semaines : européenne, américaine, saoudienne, égyptienne aussi - le ministre des Affaires étrangères égyptien était à Beyrouth jeudi dernier - mais le ton aujourd’hui de Saad Hariri, en visite au Caire, laisse peu de place au compromis.