par RFI
Article publié le 30/10/2007 Dernière mise à jour le 30/10/2007 à 21:42 TU
Les compagnies de sécurité privées emploient environ 30 000 hommes en Irak. Des hommes armés, payés pour assurer la sécurité de personnels diplomatiques ou d'employés d'organisations non-gouvernementales.
Le 16 septembre dernier, la fusillade de Bagdad et son lourd bilan ont brutalement révélé l'existence et le poids de ces sociétés en Irak. Un drame suivi d'autres incidents, notamment quand début octobre deux irakiennes ont été tuées par les gardes de la compagnie URG (Unity Ressources Group), dirigée par des australiens. Une série noire qui a provoqué la colère du gouvernement de Bagdad qui veut placer les compagnies de sécurité sous l'autorité de la loi irakienne, c'est à dire lever leur immunité.
Les sociétés en question rappellent que leur statut actuel est garanti par la dernière législation en date rédigée par l'administration provisoire américaine. Un texte qui stipule : « les missions étrangères, leurs personnels, leurs propriétés et tous les consultants internationaux seront protégés contre les poursuites judiciaires irakiennes ».
Si les autorités de BAGDAD mettent fin à cette situation, en revanche la levée de l'immunité ne devrait pas être rétroactive. Elle a donc peu de chance de déboucher sur un procès des dérapages meurtriers de ces dernières semaines.