Article publié le 31/10/2007 Dernière mise à jour le 31/10/2007 à 13:54 TU
Un sursis de plus aux Etats-Unis. Un condamné à mort du Mississippi s'est vu accorder un répit de dernière minute mardi par la justice fédérale. Il avait déjà mangé son dernier repas et dit au revoir à sa famille quand la nouvelle du sursis est tombée. C'est le dernier en date d'une série de reports d'exécutions, accordés par les cours fédérale et locales dans l'attente de la décision de la Cour suprême. Le mois dernier, cette dernière a accepté de se prononcer sur la constitutionnalité des injections léthales.
Condamné à mort pour le meurtre d'une femme en 1987, Earl Wesley Berry avait demandé à la Cour suprême de suspendre son exécution. Et ce, le temps que les magistrats statuent sur la constitutionnalité des injections léthales.
Il s'agit de la méthode d'exécution la plus utilisée aux Etats-Unis. Elle consiste à administrer aux condamnés un cocktail de trois substances chimiques : un anesthésiant, puis un produit qui paralyse les muscles et enfin, un dernier, qui arrête le coeur. Depuis de nombreuses années, la méthode fait débat. Car si le condamné est mal anesthésié, les deux derniers produits sont extrêmement douloureux.
Deux condamnés à mort du Kentucky ont donc demandé à la plus haute juridiction du pays de se prononcer sur la légalité de cette méthode d'exécution. Ils avancent que l'injection léthale est contraire à la Constitution qui, dans son huitième amendement, interdit les châtiments cruels et inhabituels.
Depuis que la Cour suprême s'est déclarée compétente pour examiner leur recours, les exécutions sont suspendues dans la plupart des 37 Etats qui appliquent la peine de mort. Un sursis, jusqu'à la décision de la Cour, attendue mi-2008.