Pakistan

Finalement, Bhutto est partie à Dubaï

Article publié le 01/11/2007 Dernière mise à jour le 01/11/2007 à 10:25 TU

Les attentats sont quasi quotidiens dans le pays et la situation risque encore d'empirer dans les mois à venir avec l'approche des élections législatives. Benazir Bhutto, l'ancien Premier ministre revenue d'exil, sait qu'elle est menacée. Elle avait décidé de rester dans son pays et d’annuler ses déplacements à Dubaï et aux Etats-Unis à la suite de rumeurs sur l'instauration de l'état d'urgence par le président Pervez Musharraf. Elle s'est finalement rendue dans l'Emirat.

L'ancien Premier ministre pakistanais, Benazir Bhutto.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry

Depuis deux jours, ce départ était pourtant bien incertain. Après avoir annoncé qu'elle partirait pour Dubaï, l'ancien Premier ministre s'était rétracté hier.

Selon des sources proches de Benazir Bhutto, elle avait décidé de reporter son voyage parce qu'elle redoutait que la loi martiale ou l'état d'urgence ne soient instaurés en son absence.

Ce sont en effet des rumeurs qui agitent le Pakistan en ce moment. Beaucoup estiment que si la Cour suprême, qui doit statuer sur la validité de l'élection du président Musharraf, prenait une décision défavorable au chef de l'Etat, le régime en place pourrait instaurer l'état d'urgence.

Retour mouvementé

Mais aujourd'hui, il y a du nouveau. La Cour suprême a annoncé qu'elle ne rendrait pas son verdict avant le 11 novembre.

Aucune décision politique importante ne devrait donc être prise avant cette date, ce qui laisse à Benazir Bhutto tout le loisir de rentrer à Dubaï.

La dirigeante du parti du peuple pakistanais a d'ailleurs annoncé qu'elle reviendrait au Pakistan le 8 novembre, autrement dit, quelques jours avant la décision de justice.

L'ancien Premier ministre va se remettre, en famille, de son retour mouvementé à Karachi le 18 octobre dernier, qui avait bien failli lui coûter la vie.