par RFI
Article publié le 01/11/2007 Dernière mise à jour le 01/11/2007 à 16:39 TU
Des opposants birmans du mouvement Génération 88 (qui avaient joué un rôle majeur dans les soulèvements populaire de la fin des années 80) demandent aux pays de l'Asean de suspendre la participation de la junte au groupe régional si celle-ci continue d'ignorer les demandes internationales. Fin septembre, les autorités birmanes ont réprimé dans le sang des manifestations menées par les moines bouddhistes et arrêté de nombreuses personnes. A quelques jours de l'arrivée en Birmanie de l'envoyé spécial des Nations unies, Ibrahim Gambari, la junte donne cependant quelques signes favorables.
La junte libère au compte-gouttes les manifestants arrêtés il y a un mois. Un porte-parole de la Ligue nationale pour la démocratie, le parti de Aung San Su Kyi, affirme que trente deux prisonniers ont été relâchés.
Depuis une dizaine de jours, 120 personnes seraient sorties des geôles birmanes. On ignore, en fait, le nombre total de personnes emmenées dans des centres de détention.
Les observateurs évoquent des rafles dans les monastères et des centaines de civils arrêtés depuis la fin septembre.
L'accès de la Croix-Rouge internationale (CICR) aux prisonniers est toujours empêché par les militaires.
Pousser la junte au dialogue
L'une des priorités de l'émissaire onusien devrait être précisément d'obtenir le feu vert des généraux au CICR pour visiter les détenus.
Mais Ibrahim Gambari devrait également tenter de pousser la junte au dialogue avec les différentes ethnies ainsi que les opposants de la Ligue nationale pour la démocratie et de Génération 88. Cela suppose la remise en liberté de madame Su Kyi.
Les opposants en exil estiment que le processus mérite d'être suivi de près, qu'il faudrait pour cela qu'Ibrahim Gambari ouvre un bureau de liaison à l'intérieur de la Birmanie et soit autorisé à circuler comme il le souhaite dans ce pays, ce qui n'est pas acquis.
Il s'agirait en fait, d'institutionnaliser le rôle de facilitateur de l'Onu en Birmanie.