par RFI
Article publié le 02/11/2007 Dernière mise à jour le 02/11/2007 à 11:49 TU
Le site d'Irrawaddy News.
A la veille de la visite de l'envoyé spécial de l'Onu en Birmanie, Ibrahim Gambari, les généraux libèrent de nouveaux prisonniers, 46 personnes en tout, principalement des membres du parti d'Aung San Suu Kyi. Au cours de la semaine, au moins 165 personnes arrêtées en septembre dernier ont été remises en liberté. Des dizaines de membres de la LND restent pourtant emprisonnés. Mais si la junte birmane procède à de nouvelles libérations, elle continue, en revanche, à limiter sévèrement l'accès à Internet.
L'information vient, étonnamment, de la bouche même de l'un des responsables de la compagnie nationale des télécoms :
« Depuis jeudi 8 h du matin, les internautes ne peuvent aller que sur des sites birmans et lire uniquement des courriels venant de l'intérieur du pays ». Très sereinement, l'homme explique que « les serveurs ne marchent plus », qu'il ne sait pas « quand ils seront réparés ».
Ce n'est pas la première fois que les généraux birmans coupent l'accès à Internet. Ils l'ont fait à la fin du mois de septembre pour limiter la diffusion de photos et de vidéos de la répression sanglante.
Panne impromptue mais ciblée
Internet et les nouvelles technologies avaient alors permis de mettre en lumière instantanément et à travers le monde entier la cause des moines.
Depuis, les militaires birmans prennent le soin de limiter l'utilisation du réseau pour empêcher la diffusion d'information.
«En Birmanie, c'est extrêmement facile de physiquement fermer les robinets d'internet. (...) La seule solution, c'est soit vous utilisez des téléphones portables en essayant de joindre un pays voisin, soit avec un modem satellitaire, vous vous connectez par satellite.»
A l'extérieur du pays, l'annonce de la nouvelle visite de l'envoyé spécial des Nations unies en Birmanie, Ibrahim Gambari, a donné lieux à de nombreux débats.
Sur leurs sites Internet, les Birmans en exil font évidemment entendre leur voix pour que la communauté internationale condamne fermement le régime des généraux.
Voilà qui peut expliquer une nouvelle panne impromptue mais ciblée du réseau.
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