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Sri Lanka

Le N°1 de la branche politique des LTTE tué

par  RFI

Article publié le 02/11/2007 Dernière mise à jour le 02/11/2007 à 17:50 TU

Coup dur pour la guérilla tamoule sri-lankaise : S.P. Tamilselvan a été tué ce vendredi matin dans un bombardement aérien dans une région contrôlée par les insurgés. Il était le principal négociateur des séparatistes dans ce conflit qui dure depuis 35 ans.
S.P. Tamilselvan en 2004. (Photo : Sophie Marsaudon/RFI)
S.P. Tamilselvan en 2004.
(Photo : Sophie Marsaudon/RFI)
Le raid avait clairement pour cible le principal responsable politique des Tigres de libération de l'Eelam tamoul.

Les bombes ont en effet visé le bâtiment qui abritait Tamilselvan et 5 de ses collaborateurs ou gardes du corps. L'armée savait donc où il se trouvait, ce vendredi matin à 6 heures, heure locale, quand l'attaque a été menée dans la banlieue de Kilinochchi. Ville de l'extrême nord de l'île, tout près de la péninsule de Jaffna qui fait office de capitale politique et administrative des territoires sous le contrôle des indépendantistes.

Ce n'est pas la première fois que l'armée sri-lankaise bombarde Kilinochchi. Pas la première fois non plus qu'elle cherche à abattre celui que l'on considère comme le principal adjoint du chef suprême des Tigres, Velupillai Prabhakaran.

Que Colombo y soit parvenu ce vendredi confirme, si besoin était, qu'il n'y a décidément plus que l'option militaire qui prévaut dans l'île.

Tamilselvan était le principal négociateur des LTTE. Il conduisait la délégation des Tigres aux derniers pourparlers de paix organisés à Genève, il y a un an. Discussions avortées tant la logique de guerre avait déjà repris le dessus des deux côtés, et singulièrement au sein du pouvoir, depuis l'élection à la présidence de Mahinda Radjapakse, en novembre 2005.

Portrait de S.P.Tamilselvan

Par notre envoyé spécial à Bombay, Mouhssine Ennaïmi

«Les journalistes avaient surnommé Tamilselvan, le 'Cobra', celui qui affiche toujours un sourire mais qui, l’instant d’après, du fait de sa très haute hiérarchie, au sein de la rébellion, peut être fatal.»