par RFI
Article publié le 02/11/2007 Dernière mise à jour le 02/11/2007 à 17:50 TU
Les bombes ont en effet visé le bâtiment qui abritait Tamilselvan et 5 de ses collaborateurs ou gardes du corps. L'armée savait donc où il se trouvait, ce vendredi matin à 6 heures, heure locale, quand l'attaque a été menée dans la banlieue de Kilinochchi. Ville de l'extrême nord de l'île, tout près de la péninsule de Jaffna qui fait office de capitale politique et administrative des territoires sous le contrôle des indépendantistes.
Ce n'est pas la première fois que l'armée sri-lankaise bombarde Kilinochchi. Pas la première fois non plus qu'elle cherche à abattre celui que l'on considère comme le principal adjoint du chef suprême des Tigres, Velupillai Prabhakaran.
Que Colombo y soit parvenu ce vendredi confirme, si besoin était, qu'il n'y a décidément plus que l'option militaire qui prévaut dans l'île.
Tamilselvan était le principal négociateur des LTTE. Il conduisait la délégation des Tigres aux derniers pourparlers de paix organisés à Genève, il y a un an. Discussions avortées tant la logique de guerre avait déjà repris le dessus des deux côtés, et singulièrement au sein du pouvoir, depuis l'élection à la présidence de Mahinda Radjapakse, en novembre 2005.
«Les journalistes avaient surnommé Tamilselvan, le 'Cobra', celui qui affiche toujours un sourire mais qui, l’instant d’après, du fait de sa très haute hiérarchie, au sein de la rébellion, peut être fatal.»