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Birmanie

La difficile mission d'Ibrahim Gambari

Article publié le 03/11/2007 Dernière mise à jour le 03/11/2007 à 02:59 TU

L'envoyé spécial de l'Onu en Birmanie, Ibrahim Gambari.(Photo: Reuters)

L'envoyé spécial de l'Onu en Birmanie, Ibrahim Gambari.
(Photo: Reuters)

L'envoyé spécial de l'Onu, Ibrahim Gambari, est arrivé samedi en Birmanie pour une visite de six jours. C'est sa seconde visite depuis la répression des manifestations pacifiques du mois de septembre. Le diplomate nigérian va tenter une nouvelle médiation auprès de la junte militaire au pouvoir qui a lancé cette semaine des signes contradictoires en libérant 165 personnes emprisonnées depuis septembre. Mais dans le même temps, elle a verrouillé les connexions Internet avec l’extérieur, et décidé d'expulser le représentant de l’Onu sur place, Charles Petrie.

Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion

Cette fois Ibrahim Gambari arrive en Birmanie avec en mission d’obtenir des résultats concrets. La précédente visite au lendemain des manifestations avait permis de renouer les contacts et d’amorcer une ébauche de dialogue entre la junte militaire et l’opposante Aung San Suu Kyi. Cette rencontre devra selon les puissances occidentales du Conseil de sécurité déboucher sur des progrès tangibles qu’ils s’agissent de la libération des prisonniers politique, des questions de droits de l’homme ou de démocratisation.

Avant d’arriver en Birmanie, où il restera jusqu’au 8 novembre, Ibrahim Gambari a visité les pays voisins, notamment la Chine et l’Inde, pour tenter de les convaincre de faire pression sur la junte birmane.

L’arrivée de l’envoyé de l’Onu a été précédée des signaux contradictoires. Au cours de la semaine passée au moins 165 opposants ont été libérés mais beaucoup restent en prison, et les connexions Internet avec l’extérieur ne fonctionnent plus.

Surtout la junte a décidé d’expulser le représentant de l’Onu sur place, Charles Petrie, pour des propos perçus comme trop critiques. La présidence américaine s’est dite scandalisée par cette décision qui est selon la Maison Blanche « une insulte faite aux Nations unies et à la communauté internationale ».

De notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus

«L’aide humanitaire en Birmanie, mais aussi l’aide économique s’impose car il ne s’agit pas de punir la population pour les méfaits de ses dirigeants.»