Arche de Zoé

Premières auditions des inculpés

par  RFI

Article publié le 03/11/2007 Dernière mise à jour le 03/11/2007 à 14:50 TU

(Carte : L. Mouaoued/RFI)

La justice tchadienne a entamé samedi les auditions de certains des inculpés pour enlèvement et escroquerie dans l'affaire de L'Arche de Zoé. Huit des 17 Européens et trois Tchadiens ont été extraits de la maison d'arrêt de Ndjamena et conduits sous escorte militaire devant un juge. A Paris, le Premier ministre François Fillon a chargé samedi les ministres des Affaires étrangères Bernard Kouchner et de la Défense Hervé Morin d'enquêter sur les circonstances qui ont permis à l'Arche de Zoé de dissimuler « son identité et ses agissements » aux personnels de l'Etat, notamment de l'ambassade de France au Tchad.

C'est le doyen des juges d'instruction qui a repris le dossier en main.

Au milieu de la matinée il a convoqué huit des dix-sept Européens et trois Tchadiens.

Parmi les Européens, Eric Breteau, le président de l'association l'Arche de Zoé, les trois journalistes embarqués et les quatre hôtesses espagnoles pour des auditions sur le fond.

Test de crédibilité

Le juge d'instruction veut se faire une idée sur l'affaire et peu à peu, selon des sources judiciaires, faire apparaître la vérité.

Les neuf autres Européens devraient aussi être entendus dans la journée.

Quant à une éventuelle libération des hôtesses et des journalistes, les magistrats de Ndjamena restent prudents.

Alors que le président Deby a souhaité leur libération, la magistrature tchadienne veut poursuivre la procédure jusqu'au bout.

Il s'agit pour eux d'un véritable test de crédibilité et d'indépendance.